Bible et éducation : une autre pédagogie
Institution:
Lyon 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Cette thèse traite de la Bible dans son acceptation chrétienne. Elle s'appuie sur le constat de refoulement historique en Sciences de l'Education d'une telle prise en compte, de l'absence étonnante d'une prolifération de telles études, alors que, de manière objective, des traces éducatives liées à la Bible jalonnent notre histoire et notre présent. Ce constat oblige à revisiter la définition même de l'éducation. En conséquence, ce travail plutôt que de porter sur l'étude de l'éducation dans la Bible va se pencher sur la dimension éducationnelle de la Bible. Il va parcourir des champs historiques, philosophiques, théologiques, linguistiques, éducationnels, tant juifs que chrétiens. Il décomposera l'acte d'éducation en trois temps, accueil, rencontre, séparation, et selon différents aspects en rapport au langage, la perspective, à l'enjeu, à la médiation, à la relation, au temps, à l'enseignement. Il va prendre en compte les points de vue du chercheur, dans l'évolution même de sa recherche (en notes connexes), par l'apport d'éléments extrinsèques à la recherche proprement dite (en notes annexes). De façon intrinsèque au texte biblique, une autre pédagogie émerge selon deux temps : le premier est fondateur qui se déclare comme allant de Dieu vers l'homme ; le second, tout à la fois question et réponse au premier est le fait des hommes. Une parole entre "je-tu", en est le vecteur qui conduit à l'incarnation du verbe, entre gestes et pensées. De cette parole émerge et de façon singulière la notion de grâce ou don d'amour gratuit. S'ouvre alors au présent et s'inscrit dans l'histoire, simultanément à la question de l'adhésion à la foi christique, à partir de la question du prix et de la valeur de l'homme comme étant ceux de Dieu lui-même, un espace de liberté issu d'un triple désenchantement par rapport à l'objet et la matière (le "magique") à l'idée (l'idéologie) à la relation fusionnelle (le "tribal") dont les sciences humaines contemporaines sont indirectement historiquement redevables.