La perception scientifique de l'espace montagnard : son approche en Grèce et l'exemple de sa transformation dans le Péloponnèse du Nord (le cas de Kalavryta)
Institution:
Paris 10Disciplines:
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Abstract FR:
Apres sa decouverte scientifique par les naturalistes, la montagne devient avec les travaux des fondateurs de la geographie humaine objet d'etude et instrument d'analyse. Depuis les annees 50, l'espace montagnard, destructure ou en difficulte fait partie de la notion de rural qui s'oppose a celle d'urbain. Depuis les annees 80, urbanise, il se transforme en laboratoire d'etude du processus de restructuration des campagnes, d'application de politiques agraires et environnementales. En grece, depuis la fin du xviiie siecle, ce sont la notion de montagne-refuge et la qualite du paysage qui prevalent et non les realites socio-spatiales. De plus, ni l'alpinisme, ni l'introduction de la geographie dans les ecoles, ne jouent un role important comme en france, pour centrer la curiosite scientifique sur l'espace et la montagne. C'est avec les etudes empiriques de l'apres-guerre que l'interet scientifique se focalise sur l'espace montagnard de la grece. Grace a la recherche internationale, la problematique s'elargit et des nouveaux concepts d'analyse sont introduits. L'etude de kalavryta, region chargee de toutes les valeurs historiques que represente l'idee de montagne en grece, revele la variete des facteurs qui ont contribue aux mouvements de la population. Des l'independance jusqu'au debut du xxe siecle, le commerce international du raisin accelere la migration des montagnards vers le littoral. La region subissant les consequences de l'exode rural parait etre un exemple revelateur du phenomene des transformations des regions montagneuses de la grece et de leur devenir. Le developpement spontane du tourisme hivernal et une agriculture liee a l'elevage, contrainte aux conditions du marche, vont difficilement permettre d'ameliorer la qualite de vie d'une population locale capable de mettre en valeur dans un processus durable l'heritage culturel et naturel, sans une politique globale fondee sur l'experience internationale, les limites et les particularites locales.