Concentration et polarisation : vers une nouvelle organisation des espaces urbanisés : étude comparative des grandes villes françaises
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Summary the city is spreading, always farther from the center of the urban area. The process in itself is not new, but its recent intensity and its increasing spatial range lead to a new questioning aabout the meaning of the city. In the same time, the cities, especially the largest ones, are still marked by a trend of concentration, leading to problems of saturation of the centers. The joint effects of these two apparently opposite processes, concentration and spreading, increase the complexity of the spatial structures and the functioning of the urbanized areas. This work is based upon a comparative study of new urbanization forms found in the french cities of more than 100 000 inhabitants. We show that the spatial extension of the cities has been increasing for 20 years without leading to a scattering of the city. In a first step, is proposed a reflection on what can be considered as an urban area, in the sense of the area where the center has a direct influence. It leads to propose to work on the area under urban influence, as the basic study object rather than the classical urban areas. In a second step, the spatial structures of population and employment in those areas are characterized, using the repartition of the urban densities and their recent dynamics. Then, in thoses large and complex urban entities, the structuring of the spatial interactions that give them a cohesion is analysed. Communtings between home and workplace are used in this purpose. In a spreading context, the power of the center is still dominating. The components of the maintaining of this major principle of cohesion are analysed at different scales : intra-urban,intra-regional and inter-urban.
Abstract FR:
La ville se desserre et s'étale toujours plus loin des centres urbains. Moins que l'identité du phénomène qui s'inscrit dans la longue durée des modes d'extension des villes, c'est l'ampleur du processus d'étalement qui interroge aujourd'hui sur le sens de la ville. Simultanément, les villes, les plus grandes surtout, sont marquées par d'actifs mouvements de concentration qui, aujourd'hui, saturent et asphyxient les centres. Les effets conjoints de ces deux processus de concentration et d'étalement contribuent à rendre plus complexes les structures spatiales et le fonctionnement des espaces urbanisés. La recherche s'appuie sur une étude comparative des formes nouvelles de l'urbanisation apparues dans les villes françaises de plus de 100 000 habitants. Nous montrons que l'étalement urbain, dont la portée géographique s'est beaucoup accrue depuis vingt ans, n'a pas provoqué l'éclatement de la ville. On propose dans un premier temps une réflexion sur ce qui peut être considéré comme les périmètres des zones urbanisées, ceux à l'intérieur desquels se déploie l'emprise directe des pôles urbains. Elle aboutit à une proposition de définition de zones d'études, les aires polarisées. Nous caractérisons dans une deuxième étape les structures spatiales du peuplement et de l'emploi dans ces aires polarisées, en s'appuyant sur les répartitions des densités urbaines et leurs dynamiques récentes. Nous analysons ensuite comment, dans ces structures urbaines devenues si étendues et si complexes, se structurent les interactions spatiales qui peuvent donner à celles-ci une cohésion. Les interactions spatiales sont étudiées à partir des mouvements entre lieux de résidence et lieux de travail. Dans un contexte d'étalement, la force du centre continue de s'imposer. Les composantes du maintien de ce principe majeur de cohésion sont analysées à différents échelons géographiques : intra-urbain, intra-régional et interurbain.