Les dynamiques agricoles dans les espaces urbains et périurbains : diversification et stratégies d'adaptation des agricultures : les cas des périphéries Sud-est de Lille et Nord de Lens
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The question of the commitment of farming concerns into the process of “agricultural transition” through the way of the diversification of farming concerns, especially through the services, and in a view to fix itself into town territory, constituted the main reason for this study. The typology of trajectories and strategies of adaptation established according to the dynamics of income systems and to the importance of the links between agriculture and town, singles “occultation trajectories”, “specialization” ones, trajectories of “self-commitment in a logic of opening up to the urban demands”, of “conversion”. Agriculture territorialisation is not the only way chosen to adapt to general and local contexts. Diversification through services is not the only strategy of adaptation to town either. The typology of agricultural areas enhances the fact that the agricultural transition takes effect in a very unequally way from one town to another and even within the same urban periphery. On the one hand, towns in the north periphery of Lens and the considered Belgian cases are for the most important part characterized by a deterritorialisation of the income and production systems. On the other hand, the towns of Loos-en-G and those of the Lille periphery are characterized by their agricultural fixing to urban territories. The study underlines how difficult it is to make the representations of the territory concord, between the elected representatives and the farmers (as far as deterritorialised agricultures are concerned). However, the partnerships committed in Lille are a matter for a process of co-construction.
Abstract FR:
La question de l’engagement des exploitations dans le processus de « transition agricole » par la voie de la diversification des exploitations, notamment par les services, et dans une perspective d’ancrage au territoire de la ville, constitua la principale entrée de l’étude. La typologie des trajectoires et stratégies d’adaptation établie en fonction des dynamiques des systèmes de production et de revenu et de l’intensité des relations de l’agriculture à la ville, distingue quatre groupes de trajectoires, de l’«occultation» à la «conversion». La territorialisation de l’agriculture n’est pas la seule voie choisie d’adaptation aux contextes généraux et locaux. La diversification par les services n’est pas non plus la seule stratégie d’adaptation à la ville. La typologie des espaces agricoles souligne que la transition agricole s’opère très inégalement d’une agglomération à une autre et au sein d’une même périphérie urbaine. Les communes de la périphérie Nord de Lens et les cas belges envisagés sont très majoritairement caractérisés par une déterritorialisation des systèmes de production et de revenu. En revanche, les communes de Loos-en-Gohelle et de la périphérie Est-lilloise sont caractérisées par des dynamiques d’appropriation de l’espace urbain par l’agriculture. L’étude, dans le cadre des agricultures déterritorialisées, souligne les difficultés de mise en concordance des représentations de l’espace entre élus et agriculteurs. En revanche, les partenariats engagés à Lille relèvent d’un processus de co-construction. Les programmes déployés ne solutionnent néanmoins pas les facteurs de « décrochage » par ailleurs évoqués.