thesis

Mobilité spatio-temporelle des centres décisionnaires : Recompositions territoriale et fonctionnelle. Le cas de Tunis

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Strasbourg 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In a context of globalisation and international competition between metropolises, the mobility of economic activities has political, economical and spatial stakes. A particular, intensive and selective type of mobility – the mobility of decision-making centers – has left its mark on the dynamics of the city of Tunis. This research seeks to extend the urban dynamics approach, starting from the analysis of “decisional mobility”, a process that it is considered to animate urban areas and is thus a key to decoding territorial and functional restructuring. Results showed large contrasts in spatial behaviour between the “fluidity” of some centers and the “viscosity” of others. The Geography of flows (intensity and orientation) reveals a hierarchical organisation and a dissimilarity of urban sub-spaces : attractive and repulsive zones. We can see that, over the past 50 years, Tunis does not grow in the conventional way around a single CBD; instead, a polycentric model emerges progressively. With regard to the preferences of decision-makers, as revealed by their spatial choices, we note that a system of qualitative and subjective factors (such as prestigious location, environment quality, urban context, symbolic value, etc. ) prevail over a rational logic. Finally, it is useful to emphasize the conjunction of “mobility transition” and evolutionary environment effects. Based on frequency analysis of transfers that occurred between1956-2006, we demonstrated that embedded micro and macro-scale forces (economic policies) trigger four mobility stages.

Abstract FR:

Dans un contexte de mondialisation et de compétition entre les métropoles internationales, la mobilité des activités économiques est porteuse d’enjeux politico-économiques et spatiaux. La dynamique métropolitaine est intensément marquée à Tunis par un mouvement de déplacement particulier, fort et sélectif, celui de la mobilité des centres décisionnaires. Ce travail vise à renouveler l’approche de la dynamique urbaine à partir de l’étude de la mobilité décisionnaire considérée comme une clef de lecture pour décrypter les recompositions territoriale et fonctionnelle. Les résultats ont montré que les comportements spatiaux des acteurs étudiés sont fortement contrastés. A la grande fluidité des uns fait face la grande viscosité des autres. La géographie des flux (intensité et orientation) a débouché sur une hiérarchisation et une divergence entre les sous-espaces : zones attractives et zones répulsives. Ainsi, la ville n’évolue plus autour d’un seul centre d’affaires mais, dans l’espace de 50 ans, un système polycentrique se met progressivement en place. De cette reconfiguration émerge la question des préférences exprimées par les décideurs et révélées par leurs choix. Le système factoriel à caractère subjectif et qualitatif prédomine sur la logique rationnelle. Finalement, il importe de souligner la conjonction entre la « transition mobilitaire » et l’effet de l’environnement évolutif. L’analyse fréquentielle des mouvements de transferts ayant lieu entre 1956-2006 a fait apparaître quatre grandes phases de « transition mobilitaire » en étroite corrélation avec des forces résultant d’un emboîtement d’échelles micro et macro.