Abstract FR:

La thèse aborde les questions de stratégies et de dynamiques paysannes mises en œuvre par des communautés qui ont accédé à la terre et ont pu régulariser leur propriété, ceci dans le cadre de la politique agraire conduite après le conflit armé interne au Guatemala, dans le contexte du processus de paix et de libéralisation économique. Il s'agit de voir comment la politique agraire s'est trouvée réduite au marché de terres qui a connu un échec illustré par divers indicateurs. L'application de ce type de politique n'a rien changé au problème agraire national marqué par une forte concentration des terres, l'exportation des matières premières brutes et l'exploitation des ressources naturelles ; il est montré comment cela contribue à aggraver la situation de pauvreté, les difficultés alimentaires et la dégradation des conditions environnementales dans les espaces ruraux. Face à cet échec des politiques publiques, les communautés paysannes recourent à des marges de manœuvre afin de réaliser leur reproduction sociale, sans pour autant parvenir à sortir de la pauvreté, seules certaines d'entre elles parviennent à mettre en place des mécanismes permettant un développement durable.