Formes et paysages de l'eau dans le bassin de la Loire : de l'eau dans le paysage aux paysages de l'eau
Institution:
Saint-EtienneDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Inherited from art, landscape denoted physical shapes before interesting visual and sensitive manifestations of the interface between nature and societies, relying on the perception and representation concepts taken from Jung and Durkheim. The landscape fundamentally modifies our relation with space, involvinging all the senses, but also culture and the use of space. Adapted to the mechanism of perception, the theory of communication integrates all the elements which are part of the landscape identity into a special level of transmission or reception of the "landscape" message. One's perception of water then becomes ambiguous. By nature elusive, in collective imagination or in all forms of art, it draws or repels one in turn. A descriptive analysis of the main forms of water in the Loire landscapes follows : -man made microforms, covering a small area, are only significant in the landscape because of their repetition and integration in larger systems. Rarely giving rise to structures, they can become shrines of social life, and are then placed in the village centres. As for natural microforms, they are generally not clearly delimited in space. -macroforms structure socialized space, generally by default : often not very salubrious and unsuitable for the installation of man without being improved ; only the lake, clearly circumscribed in space, has been able to generate an economy from tourism. The final approach is a reconstruction of waterscapes according to major types resituated in the Loire basin. Maps enable one to locate the forms studied, then synthetic maps open on to a map of landscapes, studied individually and synthetically. We emphasize that this work is not a landscape management program or legal guide, these are themes which can be the subject of future developments.
Abstract FR:
Hérité de l'art, le paysage désigna des formes physiques avant d'intéresser les manifestations visuelles et sensibles de l'interface nature/sociétés, s'appuyant sur les concepts de perception et de représentation empruntés à Jung et Durkheim. Le paysage modifie fondamentalement notre rapport à l'espace, impliquant la prise en compte de tous les sens, mais aussi de la culture et du rapport à l'espace. Adaptée au mécanisme de la perception, la théorie de la communication intègre tous les éléments participant de l'identité paysagère à un niveau particulier de la transmission ou de la réception du message "paysage". L'eau est présentée ensuite sous le jour ambigü de sa perception. Insaisissable par nature, dans l'imaginaire collectif ou dans toutes les formes d'art, elle attire et repousse tour à tour. Suit une analyse descriptive des principales formes de l'eau des paysages ligériens : -les microformes, à faible emprise spatiale, n'accèdent à la prégnance paysagère que par leur rétition et leur intégration dans des systèmes plus vastes. Peu structurantes, elles peuvent devenir des hauts lieux de vie sociale, et sont alors placées au centre des villages. Quant aux microformes naturelles, elles sont généralement mal circonscrites dans l'espace. -les macroformes structurent l'espace socialise, généralement par défaut : souvent peu salubres et impropres à l'installation des hommes sans bonification, il n'est que le lac, bien circonscrit dans l'espace, qui ait pu générer une économie du tourisme. L'ultime démarche est une reconstruction des paysages de l'eau par grands types resitués dans l'espace ligérien. Des cartes permettent de localiser les formes étudiées, donnant accès à des cartes de synthèse qui ouvrent elles mêmes a une carte des paysages, étudiés individuellement et de manière synthétique. Soulignons que cet ouvrage n'est pas un guide juridique ou de gestion, thèmes qui pourront faire l'objet de développements futurs.