Abstract FR:

Dans un contexte que caracterise l'exiguite des ressources hydriques, la necessite de mieux conserver la ressource eau, element naturel le plus precieux pour la plus part des pays arides et semi-arides, est devenue primordiale. Les precipitations sont faibles et irregulieres, l'evaporation est forte et les nappes souterraines sont souvent surexploitees. L'irregularite des precipitations se repercute sur le regime de l'ecoulement alimente a plus de 80 % par des crues breves et intenses. Dans ce contexte, la tunisie a multiplie ses interventions et a mis en place des strategies basees essentiellement sur les amenagements des versants (banquettes a retention totale) et du reseau du drainage (lacs collinaires) pour la mobilisation et l'utilisation optimale des eaux de surface et la lutte contre l'erosion. Suite a l'implantation de ces ouvrages, la repartition et la disponibilite ulterieure des ressources en eau se trouve modifiee. Cette presente etude s'interesse a l'efficacite de ces amenagements sur les ecoulements a l'echelle du bassin du merguellil de superficie 1200 km2 de la tunisie centrale et situe en zone semi-aride, en adoptant une approche globale adaptee a cette echelle. Ce travail evalue la capacite de retention des differents types de banquettes recensees dans ce bassin principalement en fonction de la topographie et de leur vetuste ; il analyse l'efficacite de ces ouvrages, mis en place pour certains depuis plus de trente ans, sur l'interception du ruissellement en fonction des precipitations, de type et de l'occupation du sol et aborde les conditions de leur destruction. Les precipitations constituent le facteur essentiel dans le genese du ruissellement. Elles sont a caractere orageux et caracterisees par une irregularite saisonniere et interannuelle marquee. La moyenne annuelle sur le bassin est de 305 mm sur la periode de 1970/97. La distribution saisonniere a revele l'importance des pluies d'automne, en particulier de septembre et octobre, et de printemps qui contribuent a plus de 60 % de la precipitation annuelle. L'etude de l'intensite de pluie sur trois stations pluviographiques (kesra, o. Hajar et haffouz telepherique) a montre que les intensites superieurs a 20 mm. H-1 sont plus frequentes en automne qu'au printemps ou elles representent plus de 50 % a haffouz. Pres de 25 % des fortes intensites (> 50 mm h-1 se produisent seulement pendant