Les recompositions dans le centre ancien des petites villes du sud-ouest du bassin parisien
Institution:
Le MansDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Approximately 50 SmO towns (counting 2 to 20. 000 inhabitants) are widespread in the western centre of the Bassin Parisien (Touraine, Sarthe and their fringe). The hereby study will try to explore the social évolution of 5 among these cities (Richelieu, Loches, Sillé, Château-Renault et Fresnay) from a geographical and historical point of view. These towns were very different in their respective social structures towards the middle of the 19th century: Nevertheless, they all underwent a strong renewal of the building industry in their own historical town centers. The joint study of name lists and cadastre surveys indicates that a minority only of its inhabitants owned their houses in 186 1. The fact that ownership is rare (7. 7 1/o of the whole population), the majority of whom was ageing. If we add this element to the fact that homes classified as 'of modest conditions' had a significant patrimony, it shows the predominancy of inhelitance as a means of building up a stone-patrimony for families during the 19 th century in the towns we are currently studying. Lastly, there exists a link between the areas in whieh respective social classes lives and the type of housing people live in. In 1936, demography figures of old town centres is unfavourable and tends towards ageing. Moreover, small towns expérience clear loosening. The buildings which used to shelter large families become single-family homes. The social composition of the town we observed shows that jobs become more complexe The diversité of fonctions comes along with the tendency for our towns to become similar since each particular fades out compared with 1861. The link between social status and type of housing is weaker than ever. Today's small towns have last their role of go-between for rural surrounding areas these zones are now the living place for commuters working in the centre of big cities and hardly savouring the pleasures of life in the countryside.
Abstract FR:
Près de 50 petites villes (2 à 20000 habitants) parsèment le sud-ouest du bassin parisien (Touraine, Sarthe et leurs marges). Cette étude géohistorique se propose d'examiner les recompositions sociales de cinq d'entre elles (Richelieu, Loches, Sillé, Château-Renault et Fresnay). Ces petites villes si différentes dans leur composition sociale au milieu du XIXe siècle ont alors connu une phase de renouvellement du bâti de leur centre ancien. L'étude des Listes Nominatives et des Matrices Cadastrales en 1861 montre qu'une minorité d'habitants est propriétaire du logement qu'elle occupe (y compris les classes favorisées). Cette rareté de propriétaires ne doit pas occulter la présence de nombreux rentiers (7,7 % de la population), majoritairement âgés. Cet élément ajouté à la présence d'un patrimoine avéré parmi des ménages modestes démontre une domination du facteur successoral dans la formation du patrimoine des ménages au XIXe siècle. Enfm, nous observons une corrélation entre la localisation des différentes classes sociales et la typologie du bâti. En 1936, L'évolution démographique des centres anciens est défavorable et déjà orientée au vieillissement. De plus, les petites villes enregistrent un net desserrement. Les immeubles autrefois collectifs deviennent mono-familiaux. La composition sociale de notre échantillon montre une complexification des emplois. Toutefois cette diversité fonctionnelle s'accompagne d'une banalisation de notre échantillon et les spécificités de chaque petite ville s'estompent par rapport à 1861. La relation entre le statut social et le type de logement s'est atténuée. Le dépeuplement et le vieillissement se sont poursuivis jusqu'à nos jours avec la raréfaction des moins de vingt ans. La relation entre statut social et type de logement s'est encore opacifiée. Les petites villes d'aujourd'hui semblent avoir perdu leur rôle de relais vis-à-vis des zones rurales environnantes (au bénéfice des grands centres urbains).