Les héritages glaciaires de l'Apennin : problèmes géomorphologiques et paléoclimatiques posés par la reconstitution des paléoenvironnements glaciaires de l'Italie péninsulaire
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The glacial landforms of the apennines (italian peninsula) lay two geomorphological problem : the extent of paleoglaciers and the number of pleistocene glaciations; the authors have given partial and contradictory hypothesis. Conserving the only glacier of the apennines (cirque glacier of the calderone), the gran sasso d'italia grup was glaciated during the Wurm recent period : the glaciers covered 70km2. The hypothesis of a pre-wurmian glaciation cannot be proved by the piedmont conglomerate of pietracamela. But the glacial and fluvio-glacial deposits of the campo imperatore fault trough are refered to two distinct glaciations. The wurmian retreat moraines are faulted. In the other mountains of the central apennines there are several polyglacialist forms : stacked cirques (sibillini), frontal moraines which are unequally conserved (piano di aremogna), stacked fluvio-glacial cones (velino). During the recent wurm, the glacial fronts were situated at minimal altitudes of 1000-1200m in the adriatic and tyrrhenian central apennines : the lower altitude of the mountains of the tyrrhenian central apennines was made up with more important snowfalls brought by south-west winds. The proximity of the ligurian sea has favoured the northerm apennines too: in the apuan alps, the glacial fronts were situated at about 600m and the perennial snowline was at 1400m : this is a record in the mediterranean area. The parma apennines conserve a pre-wurmian moraine and retreat moraines can be referred to apenninic stages with absolute datations. In the southern apennines, the galcier exent was negligible.
Abstract FR:
Les héritages glaciaires de la chaine apennine (Italie péninsulaire) posent un double problème de géomorphologie historique auquel les chercheurs ont apporté des réponses partielles et contradictoires : l'extension des paléoglaciers et le nombre de glaciations pléistocènes. Abritant l'unique relique glaciaire de l’Apennin (glacier de cirque du calderone), le massif du Gran Sasso d'Italia a connu au Wurm récent un englacement de type alpin, d'une superficie totale de 70km2. L'hypothèse d'une glaciation pré-wurmienne ne peut s'appuyer sur le conglomérat de Piémont de Pietracamela. En revanche, les accumulations glaciaires et fluvioglaciaires du fossé tectonique du campo imperatore relèvent de deux glaciations distinctes. Les moraines de retrait fini-wurmiennes apparaissent faillées. Dans les autres massifs de l’Apennin central se retrouvent quelques marques polyglacialistes: cirques emboites (Sibillini), moraines frontales inégalement conservées (piano di aremogna), cones fluvioglaciaires emboites (Velino). Au Wurm récent, les fronts glaciaires se tenaient à des altitudes minimales comparables dans l’Apennin central adriatique et tyrrhénien (1000-1200m): la modeste altitude des massifs proches de la mer tyrrhénienne a été compensée par une alimentation nivale plus copieuse assurée par les vents de sud-ouest. La proximité de la mer ligurienne a également avantagé l'Apennin septentrional : dans les Alpes apuanes les glaciers sont descendus jusque vers 600m et la limite des neiges permanentes se situait à 1400m, ce qui constitue un record en Méditerranée. L'Apennin de Parme recèle une moraine pré-wurmienne et des moraines attribuables à des stades apenniniques de retrait chronologiquement encadres. Le sud de l'Apennin n'a connu qu'un englacement négligeable.