Abstract FR:

La thèse aborde la fréquence des questions d'environnement mises en débat en France comme l'expression d'une sensibilité à des problèmes variés s'exprimant à travers une pluralité de discours. De multiples acteurs interviennent, les oppositions sont souvent exacerbées et les situations conflictuelles complexes. Il convient de rendre compte, par une approche géopolitique, des rivalités de pouvoir et des formes particulières qu'elles peuvent prendre, mais aussi des représentations qui amènent les acteurs à revendiquer certaines positions. Les stratégies mises en place par les Verts sont analysées en fonction des contextes locaux, en tenant compte de différents niveaux de pouvoir qui peuvent les concerner et des rivalités qui s'y exercent. Ils ont à gérer une contradiction intrinsèque au parti (s'inscrire fortement dans la vie politique française tout en faisant " de la politique autrement "), les débats internes sont vifs, comme les rivalités de pouvoir avec leurs " partenaires " de gauche. L'analyse doit être poursuivie en tenant compte de la diversité des acteurs concernés. Certaines représentations portées " au nom de l'environnement " permettent d'observer l'existence de rivalités de pouvoir et de conceptions différentes de ce que la protection de l'environnement nécessite en termes de réformes politiques (de l'Etat notamment). Pour changer l'organisation politique de la société et accéder au pouvoir, le message des écologistes politiques est resté volontairement imprécis. Mais, tant les propositions de décentralisation que les problématiques environnementales jouent en faveur d'un renforcement des pouvoirs locaux en place. C'est ce qui a été démontré avec l'exemple du Marais poitevin et, de manière générale, pour la gestion locale de l'eau. Il ressort de cette analyse que les questions d'environnement ne modifient pas profondément le fonctionnement des rivalités de pouvoir. Elles confortent, au contraire, le rôle des acteurs dans l'affirmation de certaines idées