Abstract FR:

A travers les discours officiels je fais un bilan de la discipline arts plastiques et son évaluation depuis 1852. J'arrive à certaines conclusions: la situation de dévalorisation de la discipline n'est pas une tradition. Le dessin rendu obligatoire pour l'enseignement primaire montre qu'elle avait une place importante. En outre, j'ai pu observer que la discipline est toujours en décalage avec les manifestations artistiques. En ayant un aperçu du langage des discours officiels je prends contact avec des enseignants, je fais avec eux des entretiens que j'analyse inspirée des analyses de contenu. Des entretiens je soulève des thèmes et sub-themes. De cette étude, j'en tire deux types de discours : pédagogique et esthétique. Dans le discours pédagogique, l'enseignant développe ses propos en fonction de la relation enseignant-enseigne. Le discours esthétique par contre se fixe sur la production des élèves. Quant à l'évaluation elle est considérée comme un mécanisme crée pour permettre l'accès à un diplôme ou comme une demande institutionnelle, mais elle est difficilement vue comme moyen de formation. Paradoxalement l'évaluation est indissociable du travail plastique. Je trouve aussi une double représentation de l'évaluation: l'une gratifiante l'autre qu'inspire la peine. Elles sont en contact avec l'envie et le refus d'évaluer. La plupart des enseignants sont pour une évaluation encourageante et contre une évaluation susceptible de blesser l'évalue. Toute évaluation fait appel à un modèle de référence, en arts plastiques ce modèle n'est pas explicite. Néanmoins il apparait sous-entendu, derrière les critères d'évaluation. A travers les critères des enseignants se voient reproduits la valeur portée au travail ainsi qu'au pouvoir de représentation du réel. C'est le jugement esthétique qui prime au moment de l'évaluation malgré le refus des enseignants à l'accepter. Chaque élément de la production compose un tout qui va conditionner l'évaluation.