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La fragmentation urbaine à Johannesburg : recomposition des pouvoirs locaux, mobilités de travail et dynamiques résidentielles dans la ville post-apartheid

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Jan. 1, 2001

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La fragmentation urbaine peut se définir comme un processus de désolidarisation de la ville qui ne semble plus fonctionner en système : le déclin des interdépendances économiques entre les quartiers se double d'un refus croissant des péréquations à l'intérieur de la ville. Cette thèse étudie les liens entre fragmentation économique, sociale et politique dans le Johannesburg post-apartheid. La ville se caractérise à la fois par un mouvement de fragmentation économique, dans le cadre du passage à un mode de production post-fordiste, et par une intégration institutionnelle à travers l'instauration d'un pouvoir d'agglomération à vocation redistributrice. Grâce à l'étude de plusieurs quartiers défavorisés, la thèse montre que les mobilités de travail de leurs résidants se réduisent, se recomposent et deviennent moins visibles dans l'espace urbain. Certains quartiers, les plus périphériques sont marqués par un chômage massif : la proximité des pôles d'emploi est au contraire cruciale pour favoriser l'intégration économique et sociale des résidants défavorisés. Une intervention sur l'espace, à travers une politique du logement ou des transports, apparaît dès lors nécessaire pour lutter contre la fragmentation économique : le modèle de la "ville compacte", utopie spatiale adoptée par le pouvoir métropolitain, prenant le contre-pied de la "ville d'apartheid", tente de promouvoir un tel rapprochement entre habitat et emploi. Cependant, les pouvoirs locaux renoncent progressivement à toute intervention spatiale d'échelle métropolitaine. . .