thesis

De l' enclave au kaléidoscope urbain. Los Angeles au prisme de l'immigration arménienne

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The enclave theory is generally used to describe urban immigrant settlements in American cities. Understood generally as a bounded and fixed place, the enclave is supposed to be the necessary condition for the production of identity and community belonging. However the multiple and heterogeneous places of Armenian immigrants settlement in the Greater Los Angeles area show that the enclave model is not relevant. In addition to these multiple settlements, Armenian immigrants claim a right to build a distinctive and centered place. This claim succeeded in 2000 with the creation of an official area called Little Armenia in the city of Los Angeles. To understand the coexistence of polycentric Armenian settlements and the community claim to build a unique center, I propose to use the model of a kaleidoscope. As an optical instrument, the kaleidoscope is made of multiple bits of glass which create -when moving- changing images which are geometrically structured. Similarly we can consider that the multiple Armenian places in Los Angeles are spatial fragments structured by community claims. These claims are never completely fixed or satisfied since they can be understood as utopian. Thus I propose to redefine the term of enclave as a symbolic and utopian framework built by an immigrant community to structure and control the multiplicity of its settlement places.

Abstract FR:

La notion d'enclave est un des modèles dominants de la compréhension des modes d'installation des immigrés en ville aux États-Unis. Définie par une surface continue nettement délimitée, l'enclave serait la condition spatiale de la reproduction identitaire et de la constitution d'une conscience collective. Or, la multiplicité des espaces d'installation et de représentation des individus s'auto-déclarant arméniens dans l'agglomération de Los Angeles témoigne d'une nébuleuse, irréductible à un modèle centré. Le constat de cette multiplicité n'est pas suffisant ; s'y ajoutent des revendications de structures spatiales communautaires, matérialisées notamment par la création en 2000 du quartier de Little Armenia. Je propose de comprendre ce paradoxe entre une nébuleuse d'espaces et la revendication d'une centralité unique, à partir du modèle du kaléidoscope. Instrument d'optique, il est composé d'une diversité de petits objets, qui, mis en mouvement, composent des images à l'infini, non pas indistinctes, mais structurées géométriquement. Ainsi, les espaces multiples de représentations des Arméniens à Los Angeles sont structurés par des relations de pouvoir et notamment par des normes communautaires. Ces structures ne sont pas fixes, elles sont en mouvement tendues vers des horizons utopiques. A partir du modèle du kaléidoscope, je réexamine la notion de territoire, définie comme tentative de délimitation symbolique de l'espace par des lignes d'horizon.