La reproduction de la centralité romaine de la "Ville Eternelle" à la capitale de l'Italie : essai de géohistoire urbaine
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This essay in geo-history examines the long-term permanency of the Etemal City's centrality, using an interdisciplinary methodology based on a systemic periodization and a comparison of the main territorial transitions that punctuate the city's trajectory. The early modem era renovation is thus contrasted with the bifurcation constituted by the passage of Rome to the status of capital of Italy. The debate on Rome capital (1861-1870) is analysed from a rereading of parliamentary acts, leading to an outline of a general geo-history of capitals. A third part assesses the evolution of the Capital effect and the various components of Roman centrality from 1871 to 2000. The thesis thus highlights reproductive spatial and territorial logics, more particularly characterised in the Roman case by the exploitation of the Ancient past and by the weight of the urban image. It also analyses their malfunctioning after 1870, due to the absence of real policy for the capital and the deterioration of its image. The thesis suggests the concept of spatial reproduction to account for the active rôle of space in social reproduction and for the dialectic of Same and Other which presides over geographical change.
Abstract FR:
Cet essai de géohistoire s'interroge sur la permanence de la centralité de la " Ville Eternelle " sur le long terme. Il utilise une méthodologie interdisciplinaire fondée sur une périodisation systémique et une comparaison des principales transitions territoriales qui ponctuent la trajectoire urbaine. La rénovation des débuts de l'époque moderne se voit ainsi opposée à la bifurcation que constitue le passage de Rome au statut de capitale de l'Italie. L'analyse du débat sur Rome capitale (1861-1870) s'effectue à partir d'une relecture d'actes parlementaires et débouche sur une ébauche de géohistoire générale des capitales. Une troisième partie évalue l'évolution de l'effet capitale et des différentes composantes de la centrante romaine de 1871 à 2000. La thèse met ainsi en évidence des logiques reproductives spatiales et territoriales, notamment caractérisées dans le cas romain par la réutilisation du passé antique et la puissance de l'image urbaine. Elle analyse également leurs dysfonctionnements après 1870, liés au manque de politique pour la capitale et à la détérioration de son image. Elle propose le concept de reproduction spatiale pour rendre compte du rôle actif de l'espace dans la reproduction sociale, et de la dialectique du même et de l'autre qui préside à l'évolution géographique.