Hautes terres d'élevage au Cameroun
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Highlands of Cameroon, "cabbal" in the Fulani language, are very good pastoral areas. However, the Fulani pastoralists arrived in the grass fields only at the beginning of this century. They had to pay heavy cattle-taxes but the environment was good enough for high stocking rates of grazing. When settling in the grass fields, the Fulani pastoralists are aware of the environment, the powerful lineages grabbling the highest grasslands. Though local people buy some cattle, the grazer-farmer relations are mainly conflict ones. The government tried many policies but didn't really solve this problem in the grass fields. In spite of this, Fulani pastoralists sedentarized or simply settled on the highlands and the pastoral society is no more the traditional one. Most of the cattle move down for transhumance but many dry season areas are lost for grazing, so graziers have always to seek new pasturelands at lower altitudes. The "cabbal" model of the grass fields is working elsewhere. But in adamaous, the graziers are also sedentary or villager Fulani, getting food is difficult and tsetse flies are so dangerous that "cabbe" of this area re pastoral refuges.
Abstract FR:
Les hautes terres du Cameroun, "cabbal" en langue peule, sont des régions pastorales exceptionnelles. Pourtant, les pasteurs peuls ne sont arrivés aux grassfields qu'au début de ce siècle. Soumis à un régime fiscal contraignant, ils ont bénéficié de conditions naturelles favorables à l'élevage bovin, permettant de fortes charges en bétail. Les mbororo se sont installés aux grassfields en fonction du relief, les lignages prestigieux se réservant les plus hautes prairies. Bien que les populations locales adoptent l'élevage bovin, les relations entre éleveurs et cultivateurs sont surtout conflictuelles. L'administration a tenté de résoudre ce problème aux grassfields par diverses politiques mais sans y parvenir vraiment. Malgré ce handicap, les mbororo se sont sédentarisés ou simplement fixes sur les hauts plateaux, ce qui a provoqué des profonds changements dans la société pastorale. Le système d'élevage est caractérisé par la transhumance mais les éleveurs d'en haut perdent régulièrement des pâturages de saison sèches, ce qui les contraint à chercher de nouveaux secteurs de transhumance a des altitudes plus basses. Ce modèle de "cabbal" se retrouve ailleurs mais, en adamaous, le contexte pastoral est diffèrent : présence de foulbé, difficultés de ravitaillement, menaces des glossines. Les "cabbe" de l'adamaous deviennent des refuges pastoraux.