Autoformation et anthropologie de l'imaginaire : contribution à l'approche bio-cognitive de la formation à partir de blasons de formateurs
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Abstract EN:
In considering a person's self-directed formation as a process which is vital to the construction of meaning and order, the bio-cognitive approach places education and training once again in a genetic anthropological perspective. Personal formation (autoformation) is seen as a paradoxical process which embraces the determinant elements derived from the individual and those derived from the physical and social environment. The bio-cognitive approach to personal formation focuses on the different ways in which a person interacts with his or her environment: by gesture, by the spoken word and by imaginary. This research seeks specifically to explore the function of symbolic knowledge in the process of personal formation, using as a starting point g. Durand's work on the anthropology of imagining. It attempts to prove the hypothesis that it is the anthropological structures of imagining which guide the processes by which a person gives sense and shape to his or her world. This exploration of personal formation exploits a methodology based on the anthropoligical function of a "blazon" which symbolically defines the subject (auto, personal) and the structured points of contact which s he has with the environment (formation). A bio-cognitive technique, the construction of the blazon, is used as a parallel to that of personal life history (histoires de vie). Like the approach to personal life history, the blazon is effectively both a device underpinning the exploration and a means of personal formation. However, the distinctive feature of the blazon which relies anthropologically on the imaginary gesture is that it exploits further the personal life history which is based on the spoken word.
Abstract FR:
En concevant l'autoformation de la personne comme un processus vital de production de sens et d'unité, l'approche bio-cognitive replace l'éducation et la formation dans une perspective anthropologique génétique. L’autoformation est conçue comme un processus paradoxal ou s’enchevêtrent les déterminations produites par le sujet et celles produites par l'environnement physique et social. L’approche bio-cognitive de l'autoformation se centre sur les différentes modalités de l'interaction de la personne et de l'environnement : le geste, la parole et l'imaginaire. L’objet de cette recherche est plus particulièrement d'explorer la place de la connaissance symbolique dans le processus d'autoformation à partir de l’anthropologie de l'imaginaire développé par Gilbert Durand. Il s'agit de vérifier l'hypothèse selon laquelle ce sont les structures anthropologiques de l'imaginaire qui orientent le processus de mise en sens et en forme de la personne. Le support méthodologique de l'exploration de l'autoformation est élaboré à partir de la fonction anthropologique du blason définie comme symbolisation du sujet (autos) et de ses articulations structurelles avec l'environnement (formation). Une méthodologie bio-cognitive, la rencontre de blasons, est ainsi constituée en référence aux histoires de vie. Comme l'histoire de vie, le blason est, en effet, à la fois un support d'exploration et un moyen d'autoformation. Cependant, le blason qui s'appuie sur le geste anthropologique imaginaire, se distingue, en la complétant, de l'histoire de vie, qui se fonde sur celui de la parole. L’analyse exploratoire de blasons symbolisant l'autoformation permet ainsi d'appréhender la dynamique génétique de l'autoformation selon les deux régimes diurne et nocturne de l'imaginaire.