Les temps de l'urbanité : habiter le patrimoine à Paris
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Abstract EN:
An original conceptual and methodological reflection has been realised to understand the new social practices and representations of urbanity. This research settled on the urban logics of conservation and change, through an heritage’s point of view ; this one can be considered as a contemporary space and time indicator. First of all, a thougt about the actual conception of heritage has been made, then a detailed ground investigation has been realised in Paris. To avoid the cut of this concept, the notions of continuity and project have been of practices, representations, desires and identities of permanent and non permanent inhabitants of Paris made up our methodology. Moreover, it was essential to extract to the dichotomy of old places/new places to apprehend urban places and the city, as spaces with different temporal systems which consider to urban heritage as a progress contributing to urban making. This thesis demonstrates that a common heritage grows up in urban space and that a positive assessment of contemporaneous urbanity reflects past and future times of urbanity. In this way, the city by itself, through the inhabitant’s assessments represents an heritage by the end.
Abstract FR:
La société contemporaine a subi d’importants bouleversements depuis quelques décennies. Les rapports de la société urbaine à l’espace et au temps de l’urbanité en ont été modifiés. Pour comprendre les nouvelles pratiques et représentations sociales de l’urbanité, une réflexion conceptuelle et méthodologique originale a été entreprise. Cette recherche s’est arrêtée sur les logiques urbaines actuelles de la conservation et du changement grâce au prisme du patrimoine, ce dernier étant défini comme un indicateur de l’espace et du temps contemporains. Pour cela, une réflexion liminaire sur la conception du patrimoine a été entamée, puis elle a été étayée par une enquête de terrain approfondie à Paris. Il a semblé utile de penser la continuité et le projet dans la question patrimoniale, plutôt que l’appropriation d’un passé dont la société contemporaine serait héritière. La méthodologie employée s’est attelée à cerner les pratiques, les représentations, les souhaits et les identités des habitants permanents et éphémères à Paris. Il a paru essentiel de s’extraire de la dichotomie apparente lieux anciens/lieux nouveaux pour appréhender les lieux urbains et la ville elle-même, comme des espaces soumis a priori à des régimes temporels différents qui permettent de considérer la patrimonialisation comme un processus participant à la fabrication urbaine. Cette thèse défend l’idée que l’émergence d’un patrimoine ordinaire fait jour dans l’espace urbain et qu’il se manifeste par une appréciation positive de l’urbanité contemporaine, reflétant les temps de l’urbanité passé et futur. Ainsi, la ville elle-même est prisée par les habitants et représente in fine un patrimoine.