Comment cadrer l'activité pédagogique dans un cours de soutien? : l'autonomie comme compétence à l'interaction
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The thesis studies the pupil's autonomisation within a remedial course. One of its main findings concerns the importance of the framing process of the pedagocical interaction centred on the knowledge acquisition and also on the valuation process. Autonomy in this sens is understood as a contextual learning process where the pupil learns to build a certain distance to his role as a pupil. The fiel work is constituted of seven case studies drawn from the professionnal experience of the author. Being originally a teacher, the researcher was able to show the importance of the background expectancies of both parts, teacher and pupil, on the organization of the pedagogical action. The main argument developed is that the pupil's autonomisation process is closely combined with the self-organization of the pedagogical interaction. That is why the author is particularly concerned with the contextual details revealing the internal structuring process of the pedagogical interaction. The analysis focus on dimensions that are usually not taken into account, such as the role of constraining procedures, objects and routines, the way in which odd elements are brought up - and delt with - by the pupils and the teacher within the pedagogical activity, the importance of the framing process for the development of the interaction, etc.
Abstract FR:
La thèse porte sur le processus d'autonomisation de l'élève dans le cadre de cours de soutien. L’auteur prend appui sur l'étude de sept cas d'élèves en difficulté scolaire qu'elle a eu à traiter. L’analyse montre que l'autonomie est un processus d'apprentissage contextualise ou l'élève apprend à construire une certaine distance au rôle dans le cadre d'une relation pédagogique orientée vers l'acquisition de connaissance et l'évaluation. De par sa compétence d'enseignant, le chercheur est en mesure de mettre en évidence l'importance du mode de traitement des attentes d'arrière-plan dans l'organisation de l'action pédagogique. L’argument développe est que le processus d'autonomisation de l'élève est inséparable de l'auto-organisation concrète de l'interaction pédagogique. D'où le souci de l'auteur de saisir dans le détail le processus de structuration endogène, en contexte, de la relation pédagogique, et d'accorder la plus grande attention à des composantes habituellement peu prises en considération, tels l'opérativité des contraintes, le rôle du cadrage de l'interaction, la place des routines et des objets, le traitement des éléments d'étrangeté qui font irruption dans l'activité, etc. . . . Si, pour expliciter le concept d'autonomie et le rapport entre connaissance et autonomie, l'auteur se réfère aux recherches de F. Varela sur l'autopsies des systèmes vivants, pour ce qui est de l'approche "contextualisée" de l'activité pédagogique, elle exploite davantage les acquis de la microsociologie contemporaine des interactions et des activités sociales (interactionnisme, Goffman).