Abstract FR:

La crise industrielle qu'a subi la région de Bilbao a été la plus dure et la plus dévastatrice de toutes les crises subies par des métropoles euro-occidentales aux années 80 et 90 du XXe siècle. Depuis la révolution industrielle de la fin du XIXe siècle, son économie était basée dans l'industrie lourde liée à la transformation du métal. La révolution industrielle a façonnée complétement la société dans tous ses aspects. Cette société s'est maintenue dans ses aspects fondamentaux jusqu'à l'éclatement de la crise industrielle. La crise survient au moment même où le régime franquiste disparait pour laisser la place à un régime constitutionnel-pluraliste. La forte densité administrative détivée du système constitutionnel oblige aux acteurs publics à multiplier leurs efforts de consensus, ayant chacun la possibilité de bloquer l'ensemble des programmes. Mais le rôle central d'impulsion et de direction informelle revient au Parti Nationaliste Basque à conséquence de son contrôle des institutions-clé. Bilbao doit moderniser ses infrastructures, développer les services, mettre en place une industrie de haute-technologie, améliorer son environnement fortement abîmé par l'industrialisation, pour compétir avec succès avec d'autres métropoles. Au coeur de ce cadre référentiel le social n'occupe qu'un rôle secondaire. Si les politiques publiques ne font pas un effort de reconstruction de l'équilibre, la situation risque de devenir explosive. Les politiques publiques anti-crise arrivent en paralèlle avec la construction d'un Etat-Providence qui établit une nouvelle régulation. Ce sont les réseaux primaires et surtout la famille qui empéchent l'explosion sociale. Le processus se construit au fur et à mesure de son développement en l'absence d'un plan formalisé. Le temps mesurera le succès ou l'échec dans l'obtention d'un nouveau développement et une sortie effective de la crise.