Histoire, ecole et societe en angleterre et en france : le cas de l'enseignement de la revolution francaise dans le secondaire
Institution:
Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The teaching of history in school enables a society to lay the foundation of a national identity and to unite young generations around common values ; it is therefore a discipline to which those in power devote particular attention. In 1991 in england history ceased to be an option, as did other disciplines and was replaced by a nation-wide history corriculum. In this way the government, like the third republic in france, by taking over a part of the education system which up till then had been left to local authorities, sought to reinforce a national identity by the teaching of history in school. Our study of the treatment of the french revolution in french history text-books reveals the way in which republican values are assimilated by pupils. Treating the same theme english text-books, by constantly emphasizing revolutionary violence and by condemning the execution of the king, reflect a social system existing under the timeless institution of the monarchy. This idea is also found in recent work by the universities. The idea of revolution, a key in the european history, refers, in the english and french societies, to different national historical evolutions. Those conclusions have been completed by numerous interviews with pupils, secondary school teachers, headmasters, inspectors, professors and trade-unionists in england and in france. In an enquiry with questionnaires during the school year 1989-1990, the pupils appeared to be influenced by the bicentenary of the revolution, emphasizing the importance of the declaration of the rights of man ; the teachers' answers showed the influence of their university training and of a historiographic debate going on beyond the borders.
Abstract FR:
L'histoire a l'ecole offre a une societe la possibilite d'asseoir l'edifice national et de rassembler les jeunes generations autour de valeurs communes ; cette discipline beneficie d'une attention particuliere des pouvoirs publics. L'angleterre, en 1991, supprime l'optionnalite de l'histoire comme celle d'autres disciplines - au profit d'un programme national d'histoire. Comme la france sous la iiieme republique, elle cherche a renforcer son identite nationale dans l'histoire a l'ecole, en controlant l'institution scolaire jusqu'alors geree localement. Notre etude du traitement de la revolution francaise dans les manuels scolaire d'histoire utilises en france montre que les valeurs republicaines ont ete integrees par les eleves. Sur le meme theme, dans les manuels anglais, la violence revolutionnaire tres presente et le regicide inacceptable revelent l'idee d'un systeme monarchiqsue intemporel, que l'on retrouve dans de recents travaux universitaires. Le contenu revolutionnaire, evenement-cle dans l'histoire europeenne, renvoie dans les societes anglaise et francaise a des constructions nationales historiques differentes. Ces resultats ont ete modules par des entretiens avec des eleves, des enseignants du secondaire et du superieur, des inspecteurs, des chefs d'etablissement et des syndicalistes. Dans une enquete par questionnaires (1989-1990) les eleves des deux pays apparaissent marques par le bicentenaire de la revolution, donnant une place importante a la declaration des droits de l'homme et du citoyen ; chez les professeurs, se manifestent a la fois leur formation universitaire et un debat historiographique qui depasse les frontieres. Sur le plan pedagogique, en france, c'est a l'universite que les promoteurs de la nouvelle histoire cherchent a renouveler l'enseignement de l'histoire en insistant sur l'insertion de l'homme dans la societe qu'il comprend par l'action. En angleterre, ce sont surtout les