Nouvelles campagnes roumaines : les débuts de l'après-socialisme
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Is the end of collectivism in the romanian contrysides dominated by a "retourn of the peasantry" or even a re-establishment of village and peasant values in the romanian society? Between 1991 and 1994, romanian has indeed witnessed a land reform which is unique among the post-socialist countries of central and eastern europe, both by its nature and its demensions : the liquidation of agricultural cooperatives and the reconstitution of private land ownership lead to a spliting-up of land without precedent (9 million hectares of land were redistributed to 5. 6 million owners); at the same time, the equipment of production crumbled spectaculary. By its very force, the process lead to an upset of the relation between society its space, more, to the shaking of the understanding of the national territory. The hypothesis of this work is that a geographic approach, that tales into account different spatial dimensions of change, can enlightyen the issues and the nature of the transformation. The study is carried on two levels : a at the national level, andb - at the local level of four communities taken as « observatories ». At both geographical levels, we study how the objective constraints and the cultural systems of representation tie up to influence decisions. We also analyse the post-socialist dynamic in the light of political and social history, that in romania is earmarked by large land reforms for more than a century.
Abstract FR:
La sortie du collectivisme dans les campagnes roumaines serait-elle placée sous le signe d'un "retour paysan", voire même d'un réancrage de la société roumaine dans des valeurs villageoises et paysannes? Entre 1991 et 1994, la Roumanie a en effet connu une reforme foncière unique dans l’Europe post-socialiste tant par sa nature que par son ampleur : la liquidation des coopératives agricoles et la reconstitution de la propriété privée de la terre a conduit à un redécoupage foncier, sans précèdent dans le pays (9 millions d'hectares redistribués à 5,6 millions de propriétaires) et à un émiettement spectaculaire de l'appareil de production. Par sa vigueur, le processus entraine le renversement des rapports de toute une société à son espace et l'ébranlement de l'édifice territorial national. Le travail présenté fait l'hypothèse qu'une démarche géographique, sensible aux différentes échelles spatiales du changement permet d'éclairer les enjeux et les logiques de la mutation. L'étude est conduite parallèlement au niveau national et au niveau local de quatre communes observatoires. Aux deux échelles géographiques, elle analyse comment les contraintes objectives et les systèmes culturels de représentations se nouent pour orienter les choix. Elle replace les dynamiques post-socialistes dans la perspective d'une histoire politique et sociale marquée depuis plus d'un siècle par de grandes réformes agraires. La confrontation des deux niveaux d'analyse montre comment l'effondrement de la charpente socialiste conduit à un retournement de logique dans la gestion des espaces agricoles.