Les relations ville-port à Rio de Janeiro : les défis de la mondialisation dans l'émergence et la construction de territoires
Institution:
La RochelleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
For a few decades, the port world has known some deep transformations linked to the crisis of the Fordist production model. Ports dating from industrial era have henceforth to follow technical innovations of the world trade, and to define a new development paradigm in order to make the most of the opportunities offered by globalization. The city and the port of Rio de Janeiro, who both want to enter a sustainable development process, are faced with the task of building a huge port reform, the latter made real by the vote of the law 8630 from 1993. This law, intended to the institutional reform of the Brazilian port system, paved the way for a new reflection about the waste land reconversion, these port spaces, dating from the industrial era, often became obsolete and inadapted to the technical and commercial demands for the international maritime trade. About 90% of the Rio de Janeiro port spaces have no more commercial activity, whereas the private containers and roll-on/roll-off Caju’s terminals experience a regular growth. The city has launched a huge recuperation project of these spaces and empty warehouses, on the model of a lot of projects such as Puerto Madero in Buenos Aires, Barcelona port and so many others. However, the city doesn’t seem to take in consideration the new commercial dynamics of the container and car terminals. It misses then the opportunity to create a real concerted development project, articulating on the one hand, the revival of port waste land, through the elaboration of a property and tourist development plan based on leisure, and on the other hand, a cooperation policy between the city and port activities. They could then develop services around products which pass through the port and add them value, in order to attract flows inherent to globalization.
Abstract FR:
Le monde portuaire connaît, depuis quelques décennies, de profondes mutations liées à la crise du modèle productif Fordiste. Les ports issus de l’ère industrielle doivent dorénavant faire face aux innovations techniques du commerce mondial, et, définir un nouveau paradigme de développement pour bénéficier des opportunités qu’offre la mondialisation. La ville et le port de Rio de Janeiro, qui souhaitent s’inscrire dans une dynamique de développement durable, sont confrontés aux besoins d’articuler une vaste réforme portuaire, celle-ci concrétisée par le vote de la loi 8630 de 1993. Cette dernière, prévue pour la réforme institutionnelle du système portuaire brésilien, ouvrit aussi la voie à une réflexion sur la reconversion des friches, ces espaces portuaires issus de l’ère industrielle, devenus souvent obsolètes et inadaptés face aux exigences techniques et commerciales du commerce maritime international. Près de 90% des espaces portuaires de Rio de Janeiro n’abritent pour ainsi dire plus aucune activité commerciale, alors que les terminaux privés de conteneurs et rouliers (roll-on/roll-off) de Caju connaissent une croissance régulière. La ville a lancé un vaste projet de « récupération » de ces espaces et entrepôts à l’abandon, sur le modèle de nombreux projets tels que Puerto madero à Buenos Aires, le port de Barcelone et bien d’autres encore. Cependant, la ville ne semble pas vouloir prendre en compte la nouvelle dynamique commerciale de ses terminaux de conteneurs et de véhicules. Elle écarte, par la même occasion, l’opportunité de créer un véritable projet de développement concerté, en articulant d’une part, le renouveau des friches portuaires par l’élaboration d’un plan de développement immobilier et touristique basé sur les loisirs, et d’autre part, une politique de coopération entre la ville et les activités portuaires. Ces dernières pourraient alors développer des services autour des produits qui transitent par le port et y agréger de la valeur, afin d’attirer les flux issus de la mondialisation.