Les espaces naturels : l'aménagement par la participation ? : mise en réseau et territorialisation des politiques de conservation de la faune en Zambie et au Zimbabwe
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Cette thèse a pour objet les politiques publiques de conservation de la faune en Zambie et au Zimbabwe. Confronté à l'échec de ses pratiques autoritaires basées sur des logiques de ségrégation spatiale, le secteur de la conservation s'est tourné depuis une vingtaine d'années vers des politiques participatives qui cherchent à transformer cet héritage. La démarche participative postule qu'une reconfiguration des relations de pouvoir en faveur du local, avec un approfondissement de la démocratie et une augmentation des bénéfices économiques communautaires, doit permettre à la conservation de retrouver une légitimité sociale et une durabilité écologique. L'objectif consiste en ce sens à intégrer sur un même espace les pratiques de protection de la faune avec les autres modes d'usage des milieux, notamment l'agriculture. Ce sont ces postulats à la base de l'action politique sectorielle en Zambie et au Zimbabwe qui sont interrogés dans cette thèse. Pour cela, il est nécessaire d'élaborer un cadre conceptuel qui puisse articuler entre eux, d'une part, les rapports entre le secteur de la conservation et la société globale et, de l'autre, les liens entre la politique locale et les acteurs transnationaux. Dans cet objectif, il est proposé de lire les politiques publiques selon une grille d'analyse centrée sur le concept binaire de réseaux et de territoires. Dépassant le cadre local et national, et organisée selon une approche comparative, la démarche présentée ici permet de montrer que les réseaux du monde de la conservation sont à la fois les promoteurs d'un aménagement intégré des territoires et la principale limite à cette territorialisation. La participation incorpore les populations locales dans les politiques mondiales de conservation, mais selon des formes qui, en définissant institutionnellement une communauté aux contours bornés, entravent la réappropriation locale et la gestion intégrée des territoires, et imposent une dépendance structurelle vis-à-vis des réseaux transnationaux.