thesis

ReNew Orleans ? : Résilience urbaine, mobilisation civique et création d’un « capital de reconstruction » à la Nouvelle-Orléans après Katrina

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Abstract EN:

Hurricane Katrina and its consequences in New Orleans called for a shift in the usual perspectives of urban geography regarding American cities. This thesis analyses the latter’s vulnerabilities to understand how they made possible what has been called in the media "a Third World catastrophe within the world’s most powerful country". "Katrina" is here understood as catalyzing and revealing the social, economic, political and environmental issues tearing apart the urban fabric of U. S metropolises. I propose to demonstrate how these vulnerabilities replayed after the storm through the long and chaotic recovery process. Based on extended participant observations fieldwork conducted in the immediate months and years following Hurricane Katrina, this research analyses how urban "resilience" in New Orleans translated into a long yet silent disaster, whose landscapes and spatial inequalities are reminiscent of the urban crisis affecting former industrial cities of the United States. Bureaucratic confusion and the spectacular phenomenon of civic engagement in the bottom-up recovery process explain the various trajectories of selected New Orleans’ neighborhoods, whose communities produced what I propose to call a more or less efficient "recovery capital", while outlining the concrete and theoretical limits of such notions as social capital and participative urban development.

Abstract FR:

Le passage de l’ouragan Katrina et ses conséquences à la Nouvelle-Orléans ont appelé un décentrement‘ des perspectives de la recherche urbaine sur les villes nord-américaines. Cette thèse s’attache à déconstruire les vulnérabilités propres à ces derniers qui ont rendu possible ce qui a été qualifié dans les discours médiatiques de « catastrophe du Tiers Monde au sein de la première puissance mondiale ». Envisageant « Katrina » comme un catalyseur et un révélateur des dysfonctionnements sociaux, économiques et politiques, mais aussi environnementaux qui travaillent le tissu urbain des grandes villes des Etats-Unis, ce travail propose d’étudier le rejeu de ces vulnérabilités à travers l’étude du lent et chaotique processus de reconstruction de la Nouvelle-Orléans. Basée sur de très longues périodes d’observation participative dans les mois et les années qui ont suivi le passage de l’ouragan, cette thèse analyse les dynamiques d’une << résilience >> urbaine qui s’est traduite par un prolongement de la catastrophe sur le mode non spectaculaire, dont les paysages er les inégalités spatiales rapprochent la Nouvelle-Orléans du profil des villes en crise de l’ancienne ceinture industrielle des Etats-Unis. La confusion bureaucratique et l’immense mouvement de mobilisation civique qui sous-tendent ces dynamiques permettent d’éclairer les trajectoires différentielles de plusieurs quartiers de la ville, dont les communautés ont développé et spatialisé ce que je propose d’appeler un « capital de reconstruction » par le bas plus ou moins efficace, tout en dessinant les limites concrètes et théoriques des notions de capital social et de développement urbain participatif.