thesis

Socialisation des descendants de parents résistants déportés de France dans les camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

General objective: to study the influence of concentration camp hardships on family socialization and on the personalization of the descendants born after the end of the war. 4 themes are presented as follows: 1) biographical dynamics of the prisoner; 2) existence of a family sub-culture; 3) values passed on to the descendants; 4) characteristics of the descendants ‘self-image. Methodology: qualitative study of 15 families with the support of semi-directed interviews and questionnaires. Quantitative study of 60 (other) descendants with the support of questionnaires. This work shows that the passing on has not simply been produced by the direct relations between the parent and the descendant but depends especially on the level of integration of the parent into the prisoners community. The descendants have built up their social identities by being confronted with a cultural heritage, which might be passed on more or less deliberately. One notices the same phenomenon of social repetition and political passing on, but I have emphasized that the descendants who have had to interact permanently and differently with 3 experiential levels; -the calling-up of facts, memories, values associated with imprisonment; -the everyday way of life specific to the families; -the social context of the prisoners community with its emblems, its symbols, its rituals, have become aware

Abstract FR:

Objectif général : étude de l'influence des épreuves concentrationnaires sur la socialisation familiale et la personnalisation des descendants nés après la fin de la guerre ; autour de 4 grands thèmes suivants: 1- dynamique biographique du sujet déporté; 2- existence d'une subculture familiale; 3- transmission des valeurs aux descendants; 4- caractéristiques de l'image de soi des descendants. Méthodologie : étude qualitative de 15 familles à l'aide d'entretiens semi-directifs et de questionnaires d'accompagnement ; étude quantitative de 60 (autres) descendants à l'aide de questionnaires. Ce travail montre que la transmission ne s'est pas simplement produite par les relations directes entre parent et descendant mais dépend surtout du niveau d'intégration du parent déporté dans la communauté déportée. Les descendants ont construit leur identité sociale en étant confrontes a un héritage culturel, transmis plus ou moins intentionnellement. On constate les mêmes phénomènes de reproduction sociale et de transmission politique, mais j'ai pu mettre en évidence que les descendants ayant eu a interagir de façon permanente et diversifiée avec trois registres expérientiels : - l'évocation de faits, de souvenirs et de valeurs associées a la déportation - le mode de vie spécifique quotidien aux familles déportées - et le contexte social de la communauté déportée avec ses emblèmes, ses symboles, ses rites ont pris conscience d'une différence fondamentale par rapport à leurs contemporains, ont adhère aux valeurs humanistes de leurs parents et, pour une très forte minorité d'entre eux, ont connu des difficultés identitaires.