Les écrits professionnels des formateurs d'enseignants : discours sur les pratiques et conceptions de l'écriture
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CaenDisciplines:
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Abstract EN:
This PhD research has a double frame : in one hand, the sociological and sociolinguistic studies about professionnal writing and writings at work, but also, in the other hand, the approach to writing as defined by what is called in the French-Speaking countries « didactics » of writing. This research explores teacher's trainers writing practices, ideas and discourses about writing(s) whatever they are (linear text or tables, non-linear writings, shown as posters, published or not, just made for oneself). Those teacher's trainers practices and conceptions are not present focused research questions. Yet they influence teachers' trainnees works. The corpus-stydy is based on a rank of unstructured interviews and analyse is based on ethnological current writings approach. The results show different conceptions that does not identify writing in a the same way, but display a a wide variety as to compose a grammatology of writing (handwriting, typewriting, act of writing, notes and logbook, files, accounts, plannification, writing articles, books, signature. . . ). Several worlds and several logics can be pointed out : legal logic which makes writing as an act offering guarantee and safeness; a handcraft logic which conceive writing as a melting-pot for making professionnal knowledge; an affirmative logic of of the identity by which writing is the means becoming oneself and being recognized by others; at least, an heuristic logic of the adressed writing, made for professionnal debate and publishing made for intellectual discussion. Writing can be then considered as a real analyser of men and women at work
Abstract FR:
La recherche s'inscrit dans un double contexte : celui des études sur l'écriture professionnelle et les écrits au travail en sociologie et en socio-linguistique d'une part, mais aussi celui du « rapport à l'écriture » tel que défini par des didacticiens du français ou chercheurs en éducation dans les pays de langue française, d'autre part. Cette recherche explore les pratiques d'écriture, les représentations et les discours des formateurs d'enseignants sur l'écriture ou les écrits (tabulaires, textuels ou autres, exposés, édités, publiés ou gardés pour soi-même) lesquels ne sont pas des objets constitués de recherche. Pourtant ils commandent les travaux menés en formation. Le recueil de données est formé par une série d'entretiens non directifs, l'analyse empruntant aux études menées en ethnologie des écritures ordinaires. Les résultats montrent des conceptions diverses sur la nature et l'identification de l'acte même d'écrire, déployant ainsi une grammatologie de l'écrit (scription, acte d'écriture, consignation, copie, notes, archives, bilans, écriture de planification, écriture d'articles, d'ouvrages, signature. . . ). Plusieurs mondes et plusieurs logiques se dessinent : une logique juridique pour laquelle l'écrit vaut acte et offre des garanties et protection ; une logique artisanale qui conçoit l'écriture comme un creuset à partir duquel le savoir professionnel se fabrique ; une logique identitaire pour laquelle écrire c'est s'affirmer soi-même et être reconnu par d'autres ; une logique heuristique qui pense l'écrit adressé, destiné à la dispute professionnelle et la publication comme lieu du débat intellectuel. L'écrit est ainsi un analyseur du groupe professionnel