Abstract FR:

Quatrieme commune de la colonie du senegal a partir de 1887, dakar, lorsque vient l'heure de l'independance, est deja riche d'une longue tradition d'administration et de gestion locale. En 1960, avec l'independance des anciennes colonies de l'a. O. F. (afrique occidentale francaise), la ville perd son titre et son influence de capitale federale. Une substitution s'est vite operee : l'etat senegalais independant s'est donne dakar pour capitale, aux depens de saint-louis chef-lieu, jusquela de la colonie. A l'epreuve des mutations qui secouent depuis trente ans la societe senegalaise, en particulier la societe dakaroise, les institutions municipales sont l'objet depuis les annees 80 d'une remise en cause. Pour pallier les carences du pouvoir communal, l'etat a laisse en effet, se developper des associations considerees comme des organismes moins politises moins clientelistes, accessibles aux arguments techniques, en un mot, mieux capables de participer a la gestion de la cite. Les associations appaissent ainsi comme des palliatifs des carences, voire de l'echec de la gestion communale, ainsi que les effets de la crise qui secoue le pays depuis 1970. Castors, ouakam, genawrails et grand-yoff presentent des exemples de rapports municipalites associations, en matiere de gestion urbaine. Les associations urbaines ne font jamais de distinction entre l'economie et ce qu'elles appellent "leur droit de prendre en main les problemes de leur quartier". Dans les quartiers etudies, nous n'avons pas rencontre une reelle solidarite horizontale des associations entre elles.