Étude de l'évolution récente de l'oasis de Keriya, Xinjiang, Chine à partir de la télédétection
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract FR:
Le Xinjiang, en Chine occidentale, est une région essentiellement désertique. La sécheresse et l'aridité, quasi permanentes tout au long du Quaternaire, ont pour cause la continentalité et l'orographie. C'est curieusement à la périphérie du plus vaste désert sableux du monde, le Taklamakan, qui occupe une immense dépression d'origine tectonique entourée des hautes montagnes Tian Shan, Kunlun, Karakorum et Pamir, que se situent de nombreuses oasis verdoyantes. C'est aux eaux de fonte des neiges et des glaciers que l'on doit l'existence du Tarim, le plus grand fleuve endoréique de la planète, de ses affluents et de tous les autres cours d'eau et aussi des grandes oasis créés par l'Homme il ya plus de 3 millénaires, grâce à une parfaite maîtrise de la ressource en eau. Ces oasis, écosystèmes artificiels, n'ont cessé de s'étendre, tout au long de l'Histoire, au rythme de l'augmentation de la population. Or, c'est justement cette extension des superficies irriguées, imputable à l'intensification et à la diversification des productions agricoles notamment depuis 1950, explique la dégradation des écosystèmes oasiens et de leurs bordures. Pour illustrer cette évolution récente nous avons choisi d'étudier l'oasis de Keriya en utilisant la télédétection. Le suivi de cette oasis entre 1977 et 2002 nous a permis de préciser les rôles respectifs de l'Homme et du climat sur l'évolution globale de l'oasis marquée par la dénudation des sols, l'érosion éolienne, la salinisation des eaux et des sols. Les deux indices que nous avons conçus pour le suivi des variations de la nappe superficielle et de la salinisation des sols à Keriya pourraient être appliqués à d'autres régions arides que celle du Xinjiang; ils pourraient conduire à l'aménagement adéquat des oasis et des périmètres irrigués.