Savoir et volonté de savoir chez Schopenhauer, Nietzsche et Foucault
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The aim of our work is to escape an epistemological, reducing, bipolar or dialectical vision and to initiate a vision of the complexity of knowledge. We have chosen Michel Foucault’s works as subject of analysis and Schopenhauer’s and Nietzsche’s works as criterion of analysis. Our study was done according to the genealogical method, which implies that this thesis divided into two parts. One is dedicated to 'external' genealogy, that is to say, outside Foucault’s works. This means that it is dedicated at the same time to the birth of will and genealogy in Schopenhauer and to the process and development of criticism of Schopenhauer’s philosophy in Nietzsche. The other part of the thesis deals with 'internal' genealogy, that is to say, inside Foucault’s works themselves. We have used the same logic of genealogy but in this last part, we have used the method of periodization. In this method of periodization, we are not trying to temporally distinguish the periods or to make a distinction according to the published works; we focus on the discontinuity of complex will as well as on the method appropriate to this complexity. In genealogy, the epistemological field does not exist, as the distinction between the real being and phenomenon is unimaginable; there is only an ontological field. Knowledge is neither the product of knowing in the strict sense of the term nor ideology as illusion.
Abstract FR:
L'objectif de notre travail est de sortir d'une vision épistémologique, réductrice, bipolaire ou dialectique et d'amorcer une vision de la complexité du savoir. Nous avons pris pour objet d'analyse les travaux de Michel Foucault et pour critère d'analyse les travaux de Schopenhauer et Nietzsche. Notre travail s'effectue suivant la méthode généalogique, il s'ensuit que cette thèse se divise en deux parties. L'une est consacrée à la généalogie "extérieure", c'est-à-dire en dehors des travaux foucaldiens, donc à la fois à la naissance de la volonté et de la généalogie chez Schopenhauer, et au processus et au développement de la critique de la philosophie schopenhauerienne chez Nietzsche. L'autre est consacrée à la généalogie "intérieur", c'est-à-dire au-dedans même des travaux foucaldiens. Nous avons utilisé toujours la logique de la généalogie, mais dans cette dernière partie nous avons pratique la méthode de la périodisation. Dans cette méthode de périodisation, il ne s'agit ni de distinguer temporellement les périodes ni suivant les œuvres parues, mais de le faire par la discontinuité d'intérêt et par le niveau de la compréhension de la volonté complexe et de la méthode adéquate a cette complexité. Dans la généalogie, le domaine épistémologique n'existe pas, puisque la distinction de l'être vrai des phénomènes est inimaginable; il n'y a que le domaine ontologique. Le savoir n'est ni de la connaissance au sens strict, ni de l'idéologie en tant qu'illusion, mais il est réel en tant que manière d'être, un monde d'existence. Le savoir est la volonté de savoir, autrement dit la volonté du pouvoir.