thesis

Limites urbaines, évolution et mutation : le cas des enceintes de Strasbourg de l'antiquité à nos jours

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

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Abstract FR:

Ma thèse a pour origine un double constat: d'une part l'effacement accéléré depuis quelques décennies des anciennes limites physiques qui conféraient aux villes traditionnelles leur identité; d'autre part l'urbanisation diffuse et anarchique qui accompagne cet effacement. A partir de ce constat, je me suis proposé deux objectifs. D'abord vérifier l'hypothèse selon laquelle les limites urbaines constituent un indicateur des grands changements de société ( époques préindustrielle, industrielle et informationnelle ), leur actuelle quasi disparition étant une conséquence directe de l'hégémonie des réseaux d'infrastructure technique. Ensuite, tenter, à partir de cette démonstration, de mieux définir la tâche des aménageurs à la recherche de configurations spatiales en accord avec notre statut anthropologique. Ayant pris pour paradigme le cas de Strasbourg, j'ai entrepris d'en rechercher, établir et cartographier les limites depuis le 1er siècle, jusqu'à l'époque actuelle. J'ai montré qu'à partir de 1870, pour la première fois dans l'histoire bimillénaire de Strasbourg, la ville intra-muros et son système défensif ont évolué en sens inverse (triplement de la superficie urbaine, destruction de l'enceinte), cette rupture d'évolution marquant l'entrée dans l'ère industrielle. Simultanément, les autres limites urbaines (limite communale, barrières d'octroi, périmètres d'études et de projets de l'agglomération, délimitations de l'INSEE et de la DATAR, limite de l'espace bâti aggloméré) ont évolué vers une disparition, une dématérialisation ou une extension démesurée. Dans ce contexte, on voit se dessiner la perspective d'une approche complémentaire de l'aménagement du territoire, à l'échelle locale, et prenant en compte le patrimoine bâti existant.