thesis

L'érosion éolienne dans le bassin arachidier du Sénégal : déclenchement, mécanismes et réactions

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Reims

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Depuis 1970, la sécheresse la plus longue et la plus sévère du siècle s'installe progressivement dans le bassin arachidier et engendre de nouveaux processus de dégradation de l'environnement dont le vent est le principal agent. L'étude de l'érosion éolienne se fonde sur des interprétations diachroniques de photographies aériennes et d'images satellitales, sur des observations de terrain réalisées entre 1998 et 2001 et sur des entretiens avec les agriculteurs directement concernés par les chagements environnementaux. Les résultats de nos travaux montrent qu'e plus de la diminution des précipitations annuelles la recrudescence des actions éoliennes est provoquée par les méthodes agricoles et pastorales en rupture avec les pratiques conservatoires : culture extensive de l'arachide, disparition des jachères, rammassage des résidus de culture pour l'alimentation du bétail, etc. Au fil des années, le couvert végétal qui fixait les couvertures sableuses riches en sables fins et pauvres en matière organique s'amenuise et expose le sol à une double vulnérabilité tant vis-à-vis de l'érosion hydrique que de l'érosion éolienne. L'exploitation des données anémométriques de 1998 à 2000 de trois stations du Bassin arachidier disposées du nord au sud, Louga, Diourbel et Kaolack, montre que le potentiel de déflation est plus élévé pendant la saison sèche chaude quand le souffle l'harmattan et atteint son maximum en mai-juin après le nettoyage des champs pour les semis d'hivernage. Au cours de l'année, les vents efficaces prennent diverses directions, mais celles du cadran NW à E sont les plus fréquentes et les plus déterminantes dans les flux éoliens. Malgré l'absence de dunes de néogenèse, la remobilisation du matériel est prouvée par les accumulations sableuses contre divers obstacles telles que les haies vives d'Euphorbia balsamifera qui clôturent les champs, les buissons du Guiera senegalensis et les palissades dans les villages. L'analyse granulométrique de ce matériel déposé par le vent indique que la compétence des vents actuels est de 250 um dans le Nord, 200 um dans le centre et 160 um dans le Sud du bassin arachidier. Le départ du matériel a pour effet la perte de fertilité des sols par vannage des particules fines et l'ensablement des infrastructures. Les poussières éoliennes causent aussi des gênes respiratoires dans les aires d'habitation.