Abstract FR:

La capitale éthiopienne a eu l'avantage d'être encadrée, en un peu plus d'un siècle d'existence, par 8 modèles d'urbanisme. Hors, comme il est partout très rare qu-'un modèle se réalise parfaitement, il importait de connaître les facteurs déterminant les résultats et la valeur accordée à l'existant, nos hypothèses étant qu'ils sont directement liés au niveau d'implication des acteurs de l'urbanisme. Ainsi, nous avons pu distinguer que jusqu'aux années 1980, l'Éthiopie s'inscrit dans la tendance mondiale: malgré les changements d'un régime féodal en un régime communiste, l'État est resté l'acteur principal des aménagements qui se caractérisaient par des interventions monumentales négligeant l'existant. Puis, dans les années 1990, le désengagement de l'État a été suivie à Addis-Abeba comme partout ailleurs, par la prolifération de projets locaux dispersés. Au contraire, au tournant du millénium, à l'heure ou le reste du monde expérimente la centralisation métropolitaine, la capitale éthiopienne pratique la décentralisation.