La gestion de l'eau dans l'oasis nord de Mendoza, Cuyo, Argentine
Institution:
Bordeaux 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The northern Oasis of Mendoza in Argentina is an artificial environment, evolved from about four centuries of systematization of irrigated agriculture, using water of Río Mendoza, formed from Andean’s snows and glaciers melting. The balance of the oasis system is maintained by an administration resulting from the adaptation of ancient colonial structures. Having concentrated its action on the distribution of the superficial water for agricultural use since its creation, the water administration seems overwhelmed by the news requirements faced by the oasis today and compromising its future. How could the durability of a space, entirely made by man, be threatened by a lack of adaptability of the system supposed to assure its continuity ?The modern dynamics of the oasis generate conflicts largely linked to the lack of planning in space development. The scattering and the ways of the urban area affect the specialized space of the rural zone. This latter one also suffers from the localization of the industrial activity which produces wealth but also damages the resources essential to the agriculture. The conflicts in water utilization, also point to some administrative weaknesses inherent to two main factors : the multiplicity of enforcing the water legislation and its limited enforcement. Finally, analyse of the ultimate attempts of the administration to adapt highlighted some weaknesses and major dysfunctions of this latter, attributable as much to its rigidity as to its eminent politicization. Today, the oasis water needs are still insured, however, in the hypothesis of a resource rarefaction and industrial activity intensification, the balance of this space would hardly risk breaking.
Abstract FR:
L’Oasis Nord de Mendoza en Argentine est un milieu artificiel, fruit d’environ quatre siècles de systématisation de l’agriculture irriguée, par la dérivation des eaux du Río Mendoza, issues de la fonte des stocks solides andins. L’équilibre du système oasien est assuré par un appareil administratif résultant de l’adaptation des anciennes structures coloniales. Ayant, depuis sa création, concentré son action sur la répartition de l’eau superficielle à usage agricole, l’administration hydrique semble aujourd’hui dépassée par les nouvelles logiques animant l’oasis et compromettant son avenir. Comment la durabilité d’un espace, intégralement anthropisé, pourrait-elle être menacée par un défaut d’adaptation du système censé en assurer la perpétuité ?Les dynamiques intra-oasiennes modernes sont à l’origine de conflits en grande partie liés au défaut de planification de l’aménagement de l’espace. La diffusion et les pratiques de l’aire urbaine, affectent l’espace spécialisé de la zone rurale. Ce dernier pâtit également de la localisation de l’activité industrielle à la fois grande productrice de richesse, mais aussi responsable de la dégradation de la ressource indispensable à l’agriculture. Le conflit d’usage de l’eau permet également d’identifier certaines faiblesses de l’appareil administratif, liées à deux principaux facteurs : la multiplicité des entités en charge de l’application du cadre normatif et une application timide de ce dernier. Enfin, l’examen des ultimes tentatives d’adaptation de l’héritage administratif, fait ressortir certains manques et dysfonctionnements majeurs de ce dernier, imputables autant à sa rigidité qu’à son éminente politisation. Aujourd’hui, les besoins hydriques de l’oasis sont encore couverts, cependant, dans l’hypothèse d’une raréfaction de la ressource et d’une intensification de l’activité industrielle, l’équilibre de cet espace risquerait fort de se rompre.