Abstract FR:

Le tourisme à la Réunion se construit sur des oppositions, le vide et le plein, les Bas et les Hauts. Ces Hauts "vides, inconnus" ont été empreints de diverses notions de liberté par différentes populations. Actuellement, c'est le ré-investissement de ces Hauts-̀refuges par le tourisme, les transformant en Hauts "Lieux de mémoire". D'une situation initiale de handicaps, les Hauts de la Réunion, se transforment aujourd'hui en atout du développement touristique. Les "Hauts" existant par leur particularité géographique, historique et ethnique deviennent porteurs de patrimonialité dans l'île. En effet, ils sont désignés comme supports du patrimoine naturel, architectural et vivant. Ce sont des éléments importants dans la spécificité qu'ont ces espaces de (re-)créer un intérieur "authentique". On met ainsi en patrimoine des savoir-faire dits traditionnels ou de terroir. Le tourisme et les loisirs constituent une activité économique à part entière avec laquelle les politiques de développement se mettent à compter. Ils permettent de soulever le problème de la qualité du cadre de vie. Dans cette perspective, le tourisme et les loisirs apparaissent comme une composante de l'aménagement du territoire, et un outil du développement local permettant de conduire à la rénovation de ce cadre de vie, préalable indispensable à la (re-)construction de l'identité. De la patrimonialisation des Hauts, nous assistons à leur mise en tourisme. Cependant, quelle place y occupe réellement la mise en tourisme ? Quels en sont les usages et quelles peuvent être les évolutions ? Notre défi dans le cadre du développement durable est d'arriver à favoriser la cohabitation de ces différentes fonctions qui se côtoient aujourd'hui dans les Hauts. Le secteur touristique devient un phénomène d'innovations mais également d'interrogations.