Prague 1930-1995 : essai de géographie sociale urbaine
Institution:
Le MansDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of this thesis is the social division and evolution of prague between 1930 and 1995. This research task poses the problem of the effect of political and economic systems and the historical heritage on this division. It shows that, during the pre-socialist period, liberal policies gave rise to strong distinctions linked to labour classification, "ethnic" and religious categories. During the socialist period, the social division was less important. However, there were differences between the old and the recently built districts. In fact, these policies did not entirely transform the previous social and economic structures of the city. The 1991'census shows homogeneity in the spatial distribution of prague's population. But the czech socio-economic situation has changed since 1990 : prague's population has become increasingly segmented. The housing policies increase these divisions. The heterogeneity of the residential stock and the extension of the private market tend to push back the most underprivileged populations towards the residential area built during the socialist period and to concentrate the most privileged population in the central sectors or in the villages attached to prague in 1968 or the 1990 are characterized by the occidentalization of this town. But the spatial segmentation poses a certain number of problems.
Abstract FR:
Cette thèse a pour objet l’analyse de la division sociale à Prague et son évolution durant les trois périodes qui ont marqué le XXe siècle. Ce travail de recherche pose comme problématique le rôle des systèmes politico-économiques et des héritages historiques dans ces divisions. Il démontre que les politiques libérales appliquées dans les années 1930 ont généré des formes de différenciations fortes en fonction de catégories socioprofessionnelles, des origines et de l’appartenance religieuse. Les politiques appliquées durant la période socialiste ont entraîné une division sociale moins marquée, ce, même si des différenciations existaient entre les quartiers anciens et les quartiers récemment construits. Cependant, elles n’ont pu complètement éliminer les traits hérités de l’économie sociale de la ville. Les études menées à travers le recensement de 1991 tendent aussi à démontrer une répartition spatiale de la population pragoise relativement homogène. Or, la situation socio-économique tchèque a profondément évolué depuis le début des années 1990 et les nouvelles politiques appliquées ont induit de nombreux changements. Ces derniers sont à la base d’une recomposition économique et sociale évidente. La population tchèque devient de plus en plus segmentée et nous assistons à la naissance d’une fracture sociale se traduisant par un élargissement à la fois de la base et du sommet de la pyramide sociale. Les évolutions dans le domaine du logement ne font qu’accroître l’ensemble de ces divisions. L’hétérogénéité du parc résidentiel et l’extension du marché privé tendent à repousser les populations les plus défavorisées vers les secteurs résidentiels construits durant la période socialiste et à concentrer les populations les plus favorisées dans les quartiers centraux ou dans les anciennes communes annexées à Prague en 1968 ou 1974. En fait, les années 1990 auront marqué l’occidentalisation de Prague. Mais la segmentation de l’espace n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes