Abstract FR:

L'analyse de la mobilité quotidienne de la population requiert l'usage de différentes échelles spatiales et temporelles. Nous avons dans un premier temps réalisé une analyse diachronique pour connaître l'évolution de la mobilité et de ses différents facteurs explicatifs. Un large périmètre a été pris en compte afin de mettre en évidence les mouvements de déconcentration de la population et l'inadéquation du périmètre de transport urbain (ptu) qui détermine l'extension du réseau de transport en commun intra-urbain. Le second niveau d'analyse se restreint à l'étude au sein du ptu. Deux sources d'information ont été prises en compte : l'enquête ménages-déplacements et l'ilot qui correspond à la plus fine unité statistique disponible à l’INSEE. Autour de chaque arrêt de bus, une zone d'un rayon de 300 mètres a été définie. C'est la distance que la population est prête à parcourir afin de rallier un arrêt. Un second critère a été pris en compte, il établit une distinction selon les fréquences de passage des véhicules. Cette double hiérarchisation nous permet de délimiter les populations les mieux desservies. La confrontation avec les variables socio-démographiques, et en particulier le statut socio-économique, permet d'expliquer les raisons des variations observées dans la qualité de la desserte. L'offre du réseau a été ensuite confrontée à l'usage afin de mettre en évidence les secteurs où l'on observe un décalage entre ces deux indicateurs et en particulier les zones pour lesquelles on constate un usage inferieur au niveau d'offre. D'autres paramètres sont alors pris en compte : les zones de destination et les temps de déplacement qui interviennent dans le choix d'un mode de transport. Un sig a été mis en place, il offre la possibilité de gérer des informations issues de sources différentes, et a été utilisé pour effectuer des croisements et obtenir ainsi une nouvelle information.