Abstract FR:

Une des caracteristiques de la ville d'alger, aujourd'hui, est cet aspect de desordre qui se degage dans sa forme architecturale, soit du cadre bati, et dans sa forme urbaine concernant particulierement les extensions en peripherie de la ville. Des extensions qui se font au detriment d'un sacrifice de terres agricoles, sachant que la region algeroise contient les terres les plus fertiles dans un pays presentant pres de 80% de desert de son territoire. En revanche, ces extensions sont vehiculees particulierement par le phenomene de l'autoconstruction. Celle-ci prend une ampleur phenomenale dans le cas algerois en particulier et les villes algeriennes en general. Elle est l'apanage de l'amorce d'une politique de lotissement procedant par morcellement de terrains aussi bien publics que prives. Cependant, une telle expansion est en paradoxe avec l'etat de crise que vit la ville d'alger. Celui-ci, remontant deja a l'epoque coloniale, s'est amplifie depuis l'independance de l'algerie, suite notamment a la forte croissance demographique que connut le pays. Cet etat de crise est reflete d'une maniere tres aigue par la crise de logements, tres problematique dans le cas algerois, et l'indisponibilite des reserves foncieres des territoires de la capitale. Un tel paradoxe renvoie a l'analyse des malaises profonds, que refletent particulierement l'echec des essais de planification urbaine d'alger, qui ont suscite de tels phenomenes. Cela consiste a mettre en evidence les modes de gestion de l'espace, urbain en l'occurrence, a travers le jeu des acteurs institutionnels confronte a la realite de la dynamique urbaine du terrain ou l'action de l'acteur social, qu'est l'individu, est determinante.