La contribution des infrastructures au développement économique des régions françaises.
Institution:
Paris 12Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis argues that infrastructure is a key factor of regional development, that public investment in infrastructure have a positive impact on regional economic growth because they enhance private factors productivity, and that they are economically profitable. In a first part, the stocks of public capital, public investments, and their sectorial and institutional evolutions, are analysed at national and regional levels. It appears that infrastructure account for about 45 % of productive capital, that its distribution is not equal among french regions and that these disparities have not been reduced during the eighties. In a second part the economic impact of infrastructure and the economic rate of return of public investments are estimated by means of production functions and quasi-production functions, using statistical data at french regional level (excluding Île de France and corsica regions). It appears that, according to the different models that are estimated the elasticity of output to public capital stock ranges from 0,09 to 0,13; and that the economic rate of return for infrastructure investment is at least as high than the one for private investment, i. E. 13 %. This impact can be explained by the contribution of infrastructure to private factor productivity. It doesn't seem that public investment has an impact on private investment and private capital mobility. The level of these effects varies with activities, types of equipments and across the regions. "economic" infrastructure have have higher rates of return, above 20 %. The elasticity of output to public capital stocks
Abstract FR:
Cette thèse soutient que les infrastructures ou équipements publics sont un facteur déterminant du développement économique régional, que les investissements publics en infrastructures exercent un effet positif sur la croissance économique régionale en contribuant à accroitre la productivité dans les secteurs d'activités marchandes, qu'ils sont économiquement rentables. Une première partie est consacrée à l'analyse du stock d'équipements publics et de son évolution sectorielle et fonctionnelle, et à celle des dotations régionales en infrastructures et des investissements publics régionaux. Il apparait que les infrastructures représentent environ 45 % du stock de capital productif; que leur distribution interrégionale n'est pas uniforme et que les disparités des dotations ne semblent pas s'être réduites dans les années quatre-vingt. Dans une seconde partie, elle propose d'évaluer l'importance des effets des infrastructures et la rentabilité des investissements publics en intégrant les infrastructures dans des fonctions et quasi-fonctions de production estimées économétriquement à l'échelle des régions métropolitaines françaises hors Île de France. Les niveaux de production s'avèrent élastiques aux dotations en infrastructures : suivant les modèles retenus ces élasticités sont de l'ordre de 0,09 à 0,13. Le taux de rentabilité économique des investissements publics est au moins comparable à celui des investissements privés : il est supérieur à 13 %. Cet impact s'explique par l'effet positif qu'exercent les infrastructures sur la productivité du travail et du capital dans les secteurs d'activités marchandes. Les infrastructures ne semblent pas, en revanche, exercer d'effet particulier sur l'investissement privé et la mobilité du capital. L’importance de ces effets varie selon les activités, les types d'équipements et les régions, les infrastructures.