Modélisation à base d'agents des risques vectoriels en milieux urbains: exemple d'Aedes aegypti, vecteur de la dengue, à Delhi (Inde)
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Abstract EN:
In order to fight against the transmission of dengue, signifiant resources were allocated to the process of restricting the propagation of their main vector, the Aedes aegypti mosquito. Research on this mosquito's living areas is thus necessary to characterize more precisely the areas that need to be monitored and treated. An alternative to fiels surveys consists of evaluating the characteristics of these living areas through spatialized models. In this context, a generic simulation model of mosquito Aedes aegypti (MOMA) is developed using the Agent-Based Model (ABM) coupled with Geographic Information Systems (GIS). MOMA integrates a vast set of biological and behavioural knowledge about the mosquito in a simulation environment based on the needs and constraints specific to Aedes aegypti. The construction of this model involves a multidisciplinary collaboration particulary in entomology, computer science, geography, and mathematics. The validation and exploration of MOMA focus on the effects of local heterogeneous urban landscape on the mosquito cohort's flight distance and proliferation. The virtual experiments were carried out using survey data from urban neighbourhoods in Delhi (India). MOMA was able to identify the characteristics of the areas at risk of high mosquito concentrations. Prelminary results show that climatic factors are complementary of spatial ones. The land cover classes and their space structure play a vital role in the production of vectors. Barriers, such as walls limit the mosquito dispersal distance. Besides the ubiquity of blood and breeding sites are mosquito sedentary factors.
Abstract FR:
Pour lutter contre la transmission de la dengue, d'importants moyens sont déployés pour limiter la présence de son principal vecteur, le moustique Aedes aegypti. L'étude des espaces de vie de ce vecteur est nécessaire pour caractériser plus précisément les zones à surveiller et à traiter, dans des contextes environnementaux changeants et hétérogènes. Une alternative aux coûteuses enquêtes de terrains dédiées à cet objectif consiste à évaluer les caractéristiques de ces espaces de vie par des modèles spatialisés. Dans ce cadre, cette thèse développe un modèle de simulation d'aedes aegypti (MOMA), un modèle à base d'agents qui intègre un ensemble de connaissances bioogiques et comportementales sur le moustique dans un environnement de simulation construit selon les besoins et les contraintes spécifiques à Aedes aegypti. Le laboratoire virtuel MOMA passe par une collaboration avec des entomologistes. La validation et l'exploration de MOMA porte sur les effets de l'hétérogénéité locale des ressources et de la configuration spatiale sur la capacité de dispersion et de prolifération de population de moustiques. Les expérimentations virtuelles ont été réalisés à partir de données issues d'enquêtes de terrain dans les quartiers urbains de Delhi (Inde). MOMA a pu démontrer que la sédentarisation du moustique Aedes aegypti observée dans de nombreuses études de terrain pouvait provenir d'une part du fait des nombreux obstacles au déplacement en milieu urbain, et d'autre part de l'abondance, quasi ubiquiste, des différentes ressources dont il a besoin pour vivre et se reproduire.