thesis

Genèse de l'économie politique et constitution de l'État moderne : la pensée fiscale en France de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Aix-Marseille 2

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

This thesis looks at French fiscal thought in the 16th and the 17th centuries (1560-1710) and aims to answer two questions. What is the role of the state in the emergence of a new understanding concerning the growth of material wealth? (that is to say the theory of taxes, a subject a great concern for the state) Secondly, what factors can we deduce from this that are useful in a more general analysis about the beginnings of political economy? Faced with the necessity of financing a growing fiscal state, the civil servants of the 17th century invented the concepts of proportional, universal and fixed taxes. The idea underlying these concepts is that an individual, whoever he is, should contribute to the state budget according to his income. This various fiscal principles blame the different models of the social order, or, on the other hand, use these same models in order to justify a reform of the tax system. Furthermore, they are subject to a certain number of economics restraints, given that the modern state must guarantee the welfare of the citizens as well as assert its place in world affairs. The desire to combine truth, justice and usefulness directs taxe theory in the 17th century : anxious to maintain economic stability, establish equitable taxes and serve the interests of the crown and the people.

Abstract FR:

Cette thèse, consacrée à la pensée fiscale française des XVIe et XVIIe siècles (1560-1710), veut répondre à une double interrogation : -quel est le rôle de l'État dans l'émergence d'un nouveau savoir fondé sur le développement de la richesse matérielle, en l'occurrence la pensée fiscale, domaine ou l'État est des plus impliqué? -et quels éléments peut-on dégager qui permettent de contribuer à la réflexion plus générale sur la constitution de l'économie politique? Face à la nécessité de financer un État fiscal en expansion, les publicistes du XVIIe siècle allaient construire les notions de proportionnalité, d'universalité et de quotité de l'impôt. Ces notions reposent sur l'idée d'un individu indifférencié devant participer au prorata de ses revenus au financement des besoins de l'État. Ces différents principes mettent en cause les différentes représentations de l'ordre social, ou au contraire s'appuient sur ces représentations pour justifier la réforme du système fiscal. D'autre part, ils obéissent à un certain nombre de contraintes économiques, étant entendu que l'État moderne doit assurer le bien-être des populations dans le même temps où il affirme sa puissance sur le plan mondial. La volonté de concilier le vrai, l'utile et le juste guide la pensée fiscale du XVIIe siècle : elle voudra respecter les grands équilibres économiques, établir une juste répartition de l'impôt et servir l'intérêt des peuples et des rois.