Abstract FR:

Les analyses en termes de systèmes localisés d'innovation et de globalisation de la technologie renvoient a des réalités opposées. L'une insiste sur la localisation du processus d'innovation alors que l'autre renvoie a un processus dans lequel les acteurs sont dispersés. Cette thèse cherche a dépasser cette contradiction apparente en proposant une interprétation des relations qui lient les acteurs du processus d'innovation. Ces deux approches peuvent être soutenues car les relations liant les acteurs du processus d'innovation ne sont pas analysées de manière satisfaisante. Plus qu'une question d'agglomération ou de dispersion des acteurs, c'est la nature de la relation qu'ils entretiennent qui importe à la création d'innovation. En effet, l'innovation peut émerger car les acteurs participant a ce processus nouent des relations de coopération fondées sur une proximité organisationnelle. Dans le premier chapitre, il est soutenu que l'innovation repose sur une coopération des acteurs participant a ce processus. Dans le second chapitre, il est montré que les systèmes localisés d'innovation constituent des contextes favorables au developpement de telles coopérations. Trois types de systèmes localisés d'innovation ont été retenus, a savoir le district industriel dont le prolongement est le milieu innovateur, le système national d'innovation et les organisations de type réticulaire. Dans ces analyses, il semble que se soit la proximité des acteurs qui permette l'innovation. Mais est-ce vraiment le cas ? dans le troisième chapitre, cette hypothèse de proximite et son rôle dans le transfert de connaissances est examinée. Cette proximité est essentiellement organisationnelle et permet la transmission des connaissances. La contrainte de proximité des acteurs étant levée, la voie est alors ouverte pour l'étude de nouveaux modes d'organisation de création d'innovation et plus particulièrement de la création globale de technologie dont l'analyse est l'objet du dernier chapitre.