thesis

Les comportements des ménages agricoles face à la commercialisation des produits vivriers en République centrafricaine

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Clermont-Ferrand 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The commercialization of food products remains the main concern of political authorities in so far as it explains in large part the weak levels of food output in Sub Saharan Africa. The relevance of this hypothesis resides in the fact that commercialization constitutes a determining factor in the development of agricultural production, the more so as the majority of African economies depend on agriculture. Agricultural markets have most often been established in African countries in favor of export goods and these countries are still giving them a priority status. The insufficient agricultural performances recorded during the recent decades in Sub-Saharan Africa, and specially in the Central Africa Republic, leads us to ask if there doesn’t exist a divergence between the objectives of the government, which seeks above all to maximise its fiscal receipts (increase in exports), and those of the farmers who prefer satisfying other needs (consumption, income). If this is the case, the analysis if the behavior of agricultural household, confronted by production and commercialization constraints, becomes necessary before the implantation of any economic policy decisions aimed at the promotion of agricultural sector. For want of being able to study a model of agricultural household behavior and/or of marketable surplus, due to a lack of the micro-economic data, we estimated the farmers’ reactions, as regards market signals (price) and as regards other variables which could exercise an effect on agricultural production, by using the Nerlove supply model, incorporating an error correction mechanism. The results of the econometric estimation for the supply of food crops and cotton tend to confirm the hypothesis of gradual adjustment by the producers and to highlight the important role payed by prices in agricultural production. In all cases, the price administration policy undertaken by the Cantral Africa government does not seem to have a significate effect on the supply of food products as it did in the case of cotton, due to the adoption of an appropriate commercialization structures. Moreover, the farmers’ behavior should appear a great deal more flexible in the adjustment process when it is a matter of export foods.

Abstract FR:

La commercialisation des produits vivriers doit rester au centre des préoccupations des autorités politiques dans la mesure où elle explique en grande partie les faibles niveaux de production vivrière en Afrique au Sud du Sahara. La pertinence de cette hypothèse réside dans le fait que la commercialisation constitue un facteur déterminant dans le développement de la production agricole, d’autant que la plupart des économies africaines repose sur l’agriculture. Les marchés agricoles ont été le plus souvent organisés dans les pays africains en faveur des cultures d’exportation et la priorité continue de leur être accordée. Les performances agricoles insuffisantes enregistrées pendant ces dernières décennies en Afrique au Sud du Sahara et plus particulièrement en République centrafricaine, nous amène à nous demander s’il n’y a pas de divergence entre les objectifs de l’Etat, qui cherche avant tout à maximiser ses recettes fiscales (prélèvement sur les exportations), et ceux des paysans, qui cherchent plutôt à satisfaire d’autres besoins (consommation, revenu, …). Si tel est le cas, l’analyse des comportements des ménages agricoles face aux contraintes de production et de commercialisation devient une nécessité avant la mise en place de toute action de politique économique visant à promouvoir le secteur agricole. A défaut de pouvoir étudier un modèle de comportement agricole et/ou de surplus commercialisable, faute de données micro-économiques, nous avons appréhendé les réactions des paysans par rapport aux signaux du marché (prix …) et par rapport à d’autres variables pouvant affecter la production en utilisant le modèle d’offre de Nerlove avec un mécanisme à correction d’erreur. Les résultats des estimations économétriques de l’offre de vivriers et de celle du coton tendent à confirmer l’hypothèse d’ajustement graduel des producteurs et à mettre en lumière le rôle important joué par les prix dans la production agricole. Dans tous les cas, la politique d’administration de prix entreprise par l’Etat centrafricain ne semble pas avoir eu un effet significatif sur l’offre des vivriers comme dans le cas du coton faute de structure de commercialisation appropriée. De plus, le comportement des paysans paraît beaucoup plus flexible dans le processus d’ajustement quand il s’agit de culture de rente.