Mouvements migratoires et mobilité du travail en Europe : les leçons de la première mondialisation économique contemporaine : (1815-1914)
Institution:
Bordeaux 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This research is based on migratory flows of workers on the European continent with the day before First World War. The studied period extends from 1815, beginning of the industrialization of the economy, to 1914. It corresponds to the first phase of globalization, at the golden age of capitalism. Infra-European migrations, at the time of the fist period of Globalization, seem'one of the essential factors of the populations and societies evolution. With the end of the 19th Century and beginning of the 20th Century, it lengthens constantly, beyond the borders and reach 30 millions of people, that is to say a superior number so that can advance the majority of migratory macro-historico-political and demographic. Moreover, holding them and the outcomes of the migratory movements and the intensity of flows, will make it possible to establish a real link between migration and globalization, idea little clarified up to now by the scientific and universitary world. The space mobility of the workers is apprehended by the distance covered and especially by the wages gap between the countries. Thus, the thesis invests the individual determinants of space mobility like its wage impact. All the theories of the migration are mobilized here. The empirical part proposes a historical setting flat of international flows. After a presentation of new migratory interpretations, we will reconsider the thesis of the wages gap, so much criticized but the most important migratory factor on our period.
Abstract FR:
Cette recherche a pour objet l'étude des flux migratoires de travailleurs sur le continent européen à la veille du premier conflit mondial. La période étudiée s'étend donc de 1815, début de l'industrialisation de l'économie, à 1914. Elle correspond à la première phase de mondialisation, à l'âge d'or du capitalisme. En effet, multiples et extrêmement variés, tant dans leurs causes que dans leurs formes et leurs conséquences de tous ordres, les migrations intra-européennes, lors de la première période de mondialisation de l'Histoire, apparaissent comme un des facteurs essentiels de l'évolution des populations et des sociétés. Ce sujet implique dans un premier temps, des aspects économiques, mais aussi sociologiques, historico-politiques et démographiques. En outre, les tenants et les aboutissants des mouvements migratoires et l'intensité des flux, permettront d'établir un véritable constat du rapport migration/mondialisation de l'économie, idée peu explicitée jusqu'ici par le monde scientifique et universitaire. La mobilité spatiale des travailleurs est appréhendée par la distance parcourue et surtout par le différentiel de salaires entre les pays. La thèse investit donc les déterminants individuels de la mobilité spatiale ainsi que son impact salarial. Toutes les théories de la migration sont ici mobilisées. La partie empirique propose une mise à plat historique de l'ensemble des flux internationaux. Et après critique de nouvelles interprétations migratoires, nous reviendrons sur la thèse du différentiel de rémunération, tant décrié et pourtant la plus globalisante et la plus juste sur notre période.