thesis

Pharmacogénétique de la réponse aux antidépresseurs en conditions réelles de prescription

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Abstract EN:

There is substantial interindividual variation in response to antidepressants. Pharmacodynamic and pharmacokinetic gene polymorphisms could, at least in part, explain these differences. Two prospective and naturalistic studies have been conducted in depressed Caucasian patients undergoing an antidepressant treatment. The first one is a 4-week study including 120 inpatients in which the 5-HTTLPR, G-protein beta3 subunit C825T, ABCB1 C3435T and CYP2D6 polymorphisms were analysed. The second one is a 6-month study in which an intermediate analysis on 397 unipolar patients was performed with the GNB3 C825T and BDNF Val66Met polymorphisms. All antidepressants were studied in naturalistic conditions. Only the 5-HTTLPR and CYP2D6 polymorphisms were associated with antidepressant efficacy. As compared to LL/LS, the SS genotype of the 5-HTTLPR was associated with lower antidepressant efficacy in depressed women and TSH may mediate this association. CYP2D6 ultrarapid metabolisers treated by imipraminics required higher doses. In terms of tolerance, as compared to CC/CT, the TT genotype of the GNB3 C825T developed more hypertension at 6 months. To improve the therapeutic outcome of major depression, adapting the antidepressant for each patient, we suggest the implementation in routine of genetic tests in patients unresponsive to a first antidepressant treatment: 5-HTTLPR in women, CYP2D6 in patients treated by imipraminics, C825T in subjects with cardiovascular risk factors.

Abstract FR:

La réponse aux antidépresseurs (AD) dans l’épisode dépressif majeur (EDM) varie selon les individus, suggérant l’implication de polymorphismes génétiques pharmacodynamiques et/ou pharmacocinétiques. Deux études prospectives et naturalistes ont été réalisées chez des patients caucasiens présentant un EDM et nécessitant un traitement AD. Dans la première étude d’une durée de 4 semaines sur 120 sujets, les polymorphismes 5-HTTLPR, C825T du GNB3, C3435T de l’ABCB1 de la P-glycoprotéine et du CYP2D6 ont été étudiés. Dans la deuxième, d’une durée de 6 mois, une analyse intermédiaire portant sur 397 sujets unipolaires a été réalisée pour le C825T du GNB3 et le Val66Met du BDNF. Tous les AD commercialisés ont été étudiés. Seuls sont impliqués dans l’efficacité des AD, les polymorphismes du 5-HTTLPR et du CYP2D6. Les femmes SS du 5-HTTLPR ont une moindre réponse aux AD par rapport aux femmes LL/LS, la TSH pouvant jouer un rôle dans cette association. Les métaboliseurs ultra-rapides du CYP2D6 traités par imipraminiques nécessitent des posologies plus élevées. Les polymorphismes C825T du GNB3, C3435T de l’ABCB1 et Val66Met du BDNF ne semblent pas impliqués dans l’efficacité des AD. En termes de tolérance, les sujets TT du C825T développent davantage d’hypertension artérielle. Pour améliorer la prise en charge thérapeutique des EDM, en adaptant le traitement AD à chaque patient, nous suggérons la réalisation des tests génétiques suivants en routine chez les patients non répondeurs à un premier traitement AD : le 5-HTTLPR chez les femmes, le CYP2D6 chez les patients traités par imipraminiques, le C825T chez les sujets présentant des facteurs de risque cardiovasculaire.