thesis

Corruption, fiscalité et croissance économique dans les pays en développement

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Clermont-Ferrand 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Many studies show that corruption constitutes an impediment to their development. However, most studies are undermined by the weaknesses of the indicators and the lack of using appropriate methodologies. In addition, rare are the studies which test empirically the persistence of corruption. Lastly, as regards the consequences, only a few studies examine rigorously the benefits of corruption in an environment characterized by multiple imperfections of the market. This thesis proposes to mitigate these problems by combining both theoretical modeling and econometric analysis. In the first part, the thesis analyses perception, determinants and persistence of corruption. The micro econometric approach of corruption based on households’ data considers the views of local populations. We show that individual and socio-political factors affect perception, incidence and tolerance of corruption in African countries. Also, after analyzing the institutional determinants, a study of the persistence of corruption provides support the hypothesis according to which an increasing of neighborhood corruption is positively associated to national corruption. The second part of the thesis looks at the consequences of corruption on taxation and growth. In particular, a reexamination of the lubricant effect of corruption shows that this one cannot be fully rejected. The interactions between corruption, taxation and economic growth are analyzed in a growth model. Results show corruption can affect positively growth rate but it can also exert a negative effect via fiscal revenue. Corruption tends to reduce the optimal tax rate, but it can generate excessive tax rates harmful to growth.

Abstract FR:

Cette thèse s’inscrit dans une période largement dominée par l’idée selon laquelle les pays en développement sont fortement corrompus. De nombreuses études existantes montrent que la corruption constitue un frein à leur développement. Cependant, la plupart des études sont fragilisées par les faiblesses des indicateurs et le manque d’utilisation de méthodologies adéquates. Par ailleurs, rares sont les analyses qui testent la persistance de la corruption. Enfin, concernant les conséquences, peu de travaux examinent avec rigueur les effets bénéfiques de la corruption dans un environnement caractérisé par de multiples imperfections du marché. La thèse propose de pallier ces problèmes en combinant à la fois la modélisation théorique et l’analyse économétrique. La première partie analyse la perception, les déterminants et la persistance de la corruption. Elle considère que le biais de surévaluation de la corruption par les experts peut être réduit par la prise en compte des opinions des populations locales. Puis, après analyse des déterminants institutionnels, une étude de persistance de la corruption soutient l’hypothèse selon laquelle l’accroissement de la corruption du voisinage augmente la corruption nationale. La seconde partie examine les effets de la corruption sur la fiscalité et la croissance. En particulier, un réexamen du mécanisme lubrificateur de la corruption montre que celui-ci ne peut être complètement rejeté. Enfin, la relation tripartite « corruption – fiscalité – croissance » est analysée à travers un modèle de croissance où la corruption est modélisée comme une rente sur les dépenses publiques et une rente sur la fiscalité.