Intégration de la photopériode par les noyaux suprachiasmatiques chez le hamster doré : Rôle des feuillets intergéniculés latéraux et de l'activité locomotrice
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In order to cope with seasonal variations of the environment, animals integrate the photoperiod (duration of the light phase per 24 hours) to know the annual time. The thesis aimed to determine, in Syrian hamster, whether the photoperiodic message is directly integrated by the endogenous circadian clock contained in the suprachiasmatic nuclei of the hypothalamus (SCN) or not. The role of a key structure of the circadian system, the intergeniculate leaflet (IGL), was also examined. Results demonstrated that the SCN integrate photoperiodic information. This integration is dependent of complex mechanisms at the molecular level, with the transcriptional/translational feedback loops of clock genes, and at the cellular level, implying more particularly some neuronal subpopulation of the SCN (rostral part, central region of the caudal part and subpopulation of calbindin neurons). It was also demonstrated that the IGL have an important modulatory role. This modulation may be due to a direct effect of photoperiod on the cellular activation of IGL neurons, even if no variation of the number of NPY or enkephalin cells was seen in regard to photoperiod. Locomotor activity, which is photoperiod-dependent, would be important in the difference of the sensibility of the IGL cells to photoperiod. Finally, we demonstrated that wheel-running activity, which inhibits the photoperiodic response of the seasonal functions to photoperiod (i. E. , testicular regression and hibernation), does not inhibit the integration of the photoperiod by the SCN. By contrast, it accelerates this integration by mechanisms implying conceivably the IGL. Inhibition by wheel-running activity of the seasonal functions to photoperiod would be independent on circadian system, and may imply metabolism.
Abstract FR:
Pour survivre face aux variations saisonnières de l'environnement, les animaux intègrent la photopériode (durée de la phase lumineuse sur 24 heures) afin de se situer dans le temps annuel. L'objectif de la thèse a été de déterminer chez le hamster doré si ce message photopériodique est directement intégré par l'horloge circadienne endogène localisée dans les noyaux suprachiasmatiques de l'hypothalamus (SCN). Le rôle d'une structure clé du système circadien, les feuillets intergéniculés latéraux (IGL) a aussi été abordée. Les résultats démontrent que les SCN intègrent l'information photopériodique. Cette intégration relève de mécanismes complexes au niveau moléculaire, avec les boucles de rétrocontrôle transcriptionnelles et traductionnelles des gènes horloges, et au niveau cellulaire, en impliquant plus particulièrement certaines sous-populations neuronales des SCN (moitié rostrale, région centrale de la partie caudale et sous-région des neurones à calbindine). Il est aussi démontré que les IGL ont un rôle modulateur important. Cette modulation pourrait être due à un effet direct de la photopériode sur l'activation cellulaire des neurones des IGL, même si aucune variation du nombre des cellules à NPY et à enképhaline des IGL n'est observable en fonction de la photopériode. L'activité locomotrice, qui dépend de la photopériode, serait importante dans la différence de sensibilité des cellules des IGL à la photopériode. Enfin, nous montrons que l'activité locomotrice de roue, qui inhibe la réponse photopériodique des fonctions saisonnières (i. E. , la régression testiculaire et l'hibernation), n'empêche pas l'intégration de la photopériode par les SCN. Au contraire, elle accélère cette intégration par des mécanismes impliquant vraisemblablement les IGL. L'inhibition par l'activité de roue des adaptations des fonctions saisonnières à la photopériode serait indépendante du système circadien et pourrait mettre en jeu des régulations métaboliques.