BDNF et stress oxydant : deux acteurs majeurs de la vulnérabilité à la dépression
Institution:
Paris 6Disciplines:
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Un stress intense peut être à l’origine d’une dépression, des mois, voire des années plus tard, en réponse à des évènements de vie mineurs. Il peut ainsi laisser des traces résiduelles, responsables d’une sensibilisation aux stress ultérieurs. Au terme d’une procédure consistant à soumettre des rats à un protocole de défaite sociale, puis, un mois plus tard, à trois semaines de stress chroniques légers (SCL), 42 % des animaux, qualifiés de répondeurs, présentent un profil de type dépressif, au contraire des 58 % restants, appelés non-répondeurs. Le BDNF sérique représente un marqueur biologique pertinent, car il permet de distinguer ces deux populations de rats avant le SCL, alors que le phénotype comportemental des animaux est le même. Sa diminution est caractéristique de l’état de vulnérabilité à la dépression, et est associée à une atrophie de l’hippocampe qui constitue la trace résiduelle responsable de cet état. Le BDNF, contrôlant la translocation nucléaire du facteur de transcription redox sensible Nrf2, favorise la transcription de protéines antioxydantes. Parmi elles, figure la sulfirédoxine qui participe à l’équilibre redox en restaurant la forme active de la peroxirédoxine 2. La baisse des taux de BDNF associée à l’état de vulnérabilité est ainsi à l’origine d’une réduction de la translocation nucléaire de Nrf2, conduisant à la diminution de la transcription de la sulfirédoxine, entraînant alors un état de stress oxydatif à l’origine de l’atrophie hippocampique. Ces résultats laissent envisager une identification précoce des individus à risque de développer des troubles dépressifs et ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques