Analyse économique de l'effet de serre
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work has two aims. First, as announced in the title, it surveys the main reflections about the climate change in the economic literature. Secondly, it proposes two personal contributions. The first one considers the issue of a catastrophic environmental collapse and the way the social planner should deal with it. So, it develops a decision-rule that is applied when the social planner faces the choice to cross or not a critical threshold of pollution (and so generating the catastrophe). The latter compares the economic cost of the emission constraint, designed to avoid the catastrophe, to the damage of the catastrophic event. When this damage is first known with uncertainty, but grows wellknown thanks to scientific progress, the method used proves the existence of a positive quasioption value in the context of a climate change policy. The second personal contribution to the literature expands the coalition theory to the case of many different players and applies it to the description of the international negotiations about the climate change. When studying free access coalitions without transfers, it demonstrates that countries forming stable agreements show high marginal benefits of pollution abatement and rapidly growing marginal costs of pollution abatement. Turning to agreements allowing transfers, the results are modified. Then, the coalitions bring together one country with the characteristics just described, and two others, less concerned with a clean environment (they suffer less from pollution), but having a flat marginal cost of pollution abatement. This coalition remains stable thanks to the compensations offered by the first country to the others, which, that way, implicitly subsidises their action.
Abstract FR:
L'objectif de cette thèse est double. D'abord, comme l'indique son titre, elle rassemble et synthétise, sous une forme organisée et cohérente, les principales contributions théoriques et appliquées sur ce sujet de recherche très dynamique. Ensuite, au-delà de ce tour d'horizon, elle propose deux avancées par rapport aux travaux existants. La première concerne la prise en compte des risqueséviter ou de provoquer une catastrophe climatique, qui compare le coût économique de la norme de pollution requise pour préserver le climat au dommage catastrophique. Dans le contexte d'une catastrophe dont la gravité est initialement connue avec incertitude, mais dont la connaissance s'améliore grâce à des progrés scientifiques, elle met en évidence la présence d'une valeur de quasi-option. La seconde étend l'utilisation de la théorie des coalitions au cas d'un grand nombre de joueurs différents, appliquée ici à la description des négociations internationales sur le climat. Dans le cas d'accords sur l'environnement ouverts à tous et sans systême de redistribution des profits de la coopération, cette méthode prouve que ce sont les pays les plus soucieux de la qualité de l'environnement, mais les moins aptes à dépolluer, qui forment une entente. L'introduction des transferts de bien-être entre les pays membres de l'accord modifie la composition de la coalition. Elle regroupe alors un pays du type décrit ci-dessus et deux pays capables de réduire sensiblement leurs émissions. L'entente ainsi formée implique une subvention implicite de la dépollution des deux derniers pays par le premier.