Abstract FR:

La construction européenne et les différents mouvements de décentralisation observés dans la plupart des pays européens ont conduit à attribuer un rôle de plus en plus important aux régions dans l'explication des conditions de la croissance de la nation. Attirer le capital (physique ou humain) est devenu un des enjeux majeurs des politiques régionales. La première partie de la thèse présente les faits stylisés de la croissance des régions en France. La seconde partie s'intéresse à la dynamique transitoire des régions françaises au-delà de la période d'observation. Elle présente les différents tests statistiques de l'hypothèse de convergence et en effectue une application aux régions françaises entre 1982 et 1996. Il apparaît que celles-ci sont relativement éloignées de leur état d'équilibre, qui diffère selon les régions. En l'absence de chocs structurels, peu de changements quant aux classements des revenus par tête devraient avoir lieu. Le rôle des politiques régionales est donc valorisé, puisque celles-ci ont dans ce cadre comme objectif d'accélérer la transition et de réduire les disparités à l'équilibre. La troisième partie a pour objectif de déterminer les sources de la croissance régionale. Le rôle des différents facteurs de production est mis en évidence. Il apparaît que c'est le capital privé qui génère les externalités de production les plus importantes. Afin d'approfondir l'analyse, celle-ci est transposée au niveau sectoriel. Elle permet de déterminer qu'en moyenne, ce n'est pas la strucure sectorielle qui permet principalement d'expliquer les écarts de revenu par tête observés, mais une moindre productivité sur l'ensemble des secteurs. Ainsi, les dépenses en infrastructure ou en formation, qui ont un impact sur l'environnement économique des régions semblent préférables. Ce dernier chapitre met également en évidence le rôle de la localisation et des échanges commerciaux dans les conditions de la croissance.